Un décret présidentiel publié au Journal officiel du Mali a déclaré que le chef du Conseil militaire de transition au pouvoir, le colonel Asimi Gueta, avait ratifié la loi électorale approuvée par le pouvoir législatif il y a plus d’une semaine, cette nouvelle loi électorale n’empêche pas les militaires de se présenter aux élections présidentielles puisque son article 155 stipule que « tout membre des forces armées ou des forces de sécurité souhaitant briguer la présidence de la République, doit démissionner ou demander sa retraite au moins 6 mois avant la fin du mandat du Président de la République ».
Sans faire référence au président de transition, le texte ajoute que « pour les élections durant la période de transition, les membres des forces armées ou de sécurité qui souhaitent briguer le poste de président de la République doivent démissionner ou demander leur retraite au moins 4 mois avant la date des élections présidentielles qui clôturent la période de transition » parmi les modifications incluses dans la loi figurait également le changement de la composition de l’Autorité indépendante de gestion des élections de 7 membres, dont 4 nommés par le Premier ministre, à 15 membres, dont 3 nommés par le président et un membre nommé par le premier ministre, tandis que les partis politiques et les organisations de la société civile nommeront 7 membres de la commission, et les autorités publiques seront nommées. D’autres différents autres membres.
Le Conseil législatif, qui fait office de parlement de transition, a introduit 92 amendements au projet proposé par le gouvernement, dont 219 articles, le gouvernement malien avait annoncé plus tôt qu’une fois la loi adoptée, il transmettrait un calendrier électoral à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), avec des détails sur les étapes menant aux élections, l’adoption de la loi intervient dans le contexte d’intenses négociations entre le Mali et la CEDEAO, dont le médiateur, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est arrivé jeudi à Bamako et reparti vendredi, le Groupe ouest-africain compte organiser un sommet le 3 juillet, pour décider du maintien ou de la levée des sanctions économiques et financières imposées au Mali depuis janvier dernier.