La vague de mécontentement face aux déclarations du président français Emmanuel Macron se propage dans les pays islamiques et s’étend au Mali, où Paris craint des attaques contre ses intérêts dans ce pays, selon le journal français « Le Monde ».
A partir de jeudi matin dernier, des signes du président français sont apparus sous la forme d’un chien incendié par des manifestants en colère dans la région de Kidal, dans le nord-est du pays, à proximité de la base militaire française, la plus grande à l’étranger, avec ses 5 100 soldats stationnés au Mali pour «lutter contre le terrorisme». « .
Les manifestations ont duré environ une heure, selon « Le Monde », et sur la base de témoignages locaux, le nombre de manifestants a été estimé à environ 100 jeunes.
La veille de ces manifestations, plus de 1000 personnes se sont rassemblées autour de la Grande Mosquée de la capitale, Bamako, à l’invitation du Conseil suprême islamique du Mali pour manifester contre les déclarations et actions du président français sur l’Islam et les musulmans.
L’imam Mahmoud Deco, l’une des personnalités religieuses les plus importantes du pays, a déclaré que Macron « n’avait pas besoin d’une telle déclaration », se référant à sa déclaration d’adhérer aux dessins insultants du Prophète et de ne pas reculer.
Après la fin des manifestations, le Conseil suprême islamique du Mali a appelé le président Macron à s’excuser auprès des musulmans du monde.
Au Mali, les déclarations de Macron sont intervenues en conjonction avec le procès de Fawaz Ould Ahmed pour avoir tué 5 personnes, dont un Français, en 2015 dans sa réaction aux caricatures de «Charlie Hebdo» à l’époque. L’accusé, condamné à mort, a déclaré être fier de ce qu’il avait fait.
