Une alliance soudanaise de 23 partis et syndicats professionnels a appelé jeudi à la formation d’un « conseil révolutionnaire » visant à unir les forces de la révolution au Soudan, les sit-in se poursuivant dans la capitale pour un régime civil et l’opposition et le rejet de la rue de l’annonce du chef de l’armée, la coalition, appelée « Comité pour l’unification des forces de la révolution », proposa la formation d’un conseil révolutionnaire de 100 sièges, dont la moitié pour les comités de résistance répartis dans les régions du Soudan, et l’autre moitié répartie entre les partis politiques, partis, syndicats, mouvements rebelles armés et familles de martyrs.
La coalition a annoncé sa proposition lors d’une conférence de presse, au lendemain de la décision du commandant de l’armée soudanaise, Abdel Fattah Al-Burhan, d’exempter les cinq membres civils de la composition du Conseil souverain du gouvernement à Juba, Manal Siam, membre du comité directeur de la coalition, a déclaré lors de la conférence que « le conseil vise à créer un mécanisme qui unit les forces de la révolution et sert de centre de commandement pour l’action révolutionnaire unifiée », Al-Burhan a annoncé lundi : « L’establishment militaire ne participera pas aux négociations (de dialogue national) en cours pour faire de la place aux forces politiques et révolutionnaires… et former un gouvernement de compétences nationales indépendantes qui remplira les (exigences) de la période de transition ».
L’annonce d’Al-Burhan incluait également que « le Conseil de souveraineté sera dissous et un Conseil suprême des forces armées sera formé à partir des forces armées et du soutien rapide pour assumer le commandement suprême des forces régulières et être responsable des tâches de sécurité et de défense, » après la formation du gouvernement civil, les manifestants et les forces de l’opposition ont refusé l’annonce. Les Forces pour la liberté et le changement, la principale coalition d’opposition soudanaise, ont qualifié cette annonce de « manœuvre ouverte ».