Le président français Emmanuel Macron a affirmé mardi à Yaoundé, la capitale du Cameroun, que son pays « n’abandonnera pas la sécurité du continent africain », réitérant sa volonté de « réinventer » l’appareil militaire et sécuritaire français, notamment dans la région du Sahel, Macron a entamé mardi une tournée de quatre jours sur le continent africain depuis le Cameroun, au cours de laquelle il se rendra également au Bénin, qui fait face à des défis sécuritaires dans la région du Sahel, ainsi qu’en Guinée-Bissau.
A midi, il est arrivé au palais présidentiel camerounais pour rencontrer son homologue Paul Biya, 89 ans, qui dirige le pays d’une main de fer depuis près de 40 ans, « La France restera fermement attachée à la sécurité du continent, afin de soutenir nos partenaires africains et à leur demande », a déclaré Macron lors d’un discours devant la communauté française à Yaoundé, « Nous réorganisons notre système en nous retirant du Mali car le cadre politique n’est plus disponible, dans le but d’étendre notre appareil, hors de la région du Sahel, au golfe de Guinée et aux pays qui doivent désormais affronter des groupes terroristes qui s’étendent et causant des troubles dans toute la région », a-t-il ajouté.
« Nous resterons engagés auprès des pays du bassin du lac Tchad pour les aider à combattre les terroristes qui, depuis de nombreuses années, sèment la mort dans l’extrême nord du Cameroun » où Boko Haram est actif, a-t-il ajouté.
Et il a estimé que la France devait « y être présente de manière encore plus visible, à la demande des pays africains, ce qui est une demande claire et explicite, par notre plus grande présence en matière de formation et d’équipements militaires, en appui aux armées africaines ». et en restant proche d’eux, pour les aider à accroître leurs capacités, en associant notre appareil depuis toujours à la sécurité, à la défense, à la diplomatie et au développement », Macron a souligné que « cette tripartite est la seule qui nous permette de répondre à l’urgence sécuritaire face au terrorisme et de s’attaquer aux causes profondes du terrorisme », Macron a tenu à démentir certains des « mensonges » répandus dans le contexte de la guerre en Ukraine.
