Un responsable camerounais a déclaré que neuf personnes ont été blessées dimanche dans l’explosion d’une bombe artisanale dans un bar de Yaoundé.
Il s’agissait de la quatrième d’une série d’attaques de ce type en moins de cinq mois dans la capitale camerounaise.
Personne n’a revendiqué la responsabilité de l’attaque. Dans un communiqué de presse publié 24 heures après l’explosion, le ministère de la Communication n’a fait état d’aucun suspect potentiel.
Le Cameroun a été le théâtre d’un conflit sanglant entre les forces de sécurité et les rebelles séparatistes dans les régions anglophones de l’ouest du pays. Dans le nord, de nombreuses attaques meurtrières ont été menées par le groupe jihadiste Boko Haram.
Le « moteur explosif improvisé, caché dans un sac » a été activé « à distance » avec un appareil artisanal « fabriqué avec une batterie de moteur, une carte mémoire et des fils électriques », a ajouté le ministère.
L’attaque s’est produite dimanche soir dans un snack-bar du quartier Nsma, dans le centre de Yaoundé.
Neuf clients du bar ont été blessés, selon le communiqué de presse du ministère, ajoutant qu’aucun d’entre eux n’avait de blessures mortelles.
Il s’agit de la quatrième bombe placée à Yaoundé en un peu plus de cinq mois. En juillet, quatre personnes ont été blessées lorsqu’une bombe a explosé et deux autres attaques relativement mineures ont été signalées en juin.
La capitale a jusqu’à présent été à l’abri des deux conflits sanglants affectant le Cameroun.
Dans le nord-ouest et le sud-ouest, les affrontements opposant les séparatistes et l’armée, qui durent depuis trois ans, ont déjà fait 3 000 morts et contraint 700 000 personnes à fuir leurs maisons.
Dans le nord, le groupe jihadiste Boko Haram terrorise les habitants. Le groupe a été fondé au Nigeria et est désormais actif dans les pays voisins, le Cameroun, le Tchad et le Niger.
