Le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken a déclaré que Washington était « profondément préoccupé » par ce qu’il a décrit comme des informations crédibles selon lesquelles le Rwanda avait fourni un soutien aux rebelles du 23 mars dans la République démocratique du Congo voisine, Blinken, s’exprimant lors d’une visite à Kinshasa avant un voyage au Rwanda, a appelé toutes les parties à cesser tout soutien ou coopération avec le Mouvement du 23 mars ou d’autres groupes armés non étatiques.
Blinken a déclaré que le conflit dans l’est du Congo était au centre de sa rencontre avec le président congolais Félix Tshisekedi mardi et sera crucial lorsqu’il rencontrera le président rwandais Paul Kagame, la rébellion du 23 mars fait partie des retombées du génocide rwandais de 1994. Le groupe a été formé en 2012 et prétend défendre les Tutsi congolais, l’ethnie Kagame, contre les milices hutus, depuis mai, le Mouvement du 23 mars a lancé sa plus forte attaque depuis des années, tuant des dizaines et déplaçant des dizaines de milliers de personnes. Un groupe d’experts des Nations Unies a déclaré qu’en juillet, il avait pris le contrôle d’une zone du Congo trois fois plus grande qu’elle ne l’était en mars, le Rwanda a précédemment démenti les accusations du gouvernement congolais selon lesquelles il soutiendrait le M23 et aurait envoyé des troupes dans le pays. Le Mouvement du 23 mars a nié avoir reçu un soutien rwandais.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lotendola, Blinken a déclaré qu’il avait également discuté des réformes du secteur minier congolais et des préoccupations américaines concernant la vente aux enchères de zones d’exploration pétrolière et gazière à proximité de zones sensibles de forêt tropicale et de zones humides, mardi, le Congo a accepté de former un groupe de travail avec les États-Unis pour discuter de l’impact environnemental des enchères. Concernant les blocs pétroliers et gaziers, Lutendola a déclaré que le Congo doit trouver un équilibre entre la nécessité de soutenir son peuple et son économie et son engagement à protéger l’environnement.