Environ 300 personnes ont manifesté à Bangui, la capitale de la République centrafricaine, contre l’amendement de la constitution après que le président du pays, Faustin-Archange Touadera, a ordonné la formation d’une commission pour la réécrire, les manifestants portaient des banderoles indiquant « Non à la manipulation » et « Non à la dictature » alors qu’ils participaient à la marche de la coalition du Bloc républicain, qui comprend plus de 20 partis d’opposition en plus des organisations de la société civile.
« Le but de cette manœuvre est de dépasser la limite des deux mandats, afin de s’imposer comme président à vie », a déclaré à la foule l’ancien Premier ministre Martin Ziguli, aujourd’hui député de l’opposition, « Nous sommes en train de découvrir une grande dictature dans notre pays », a déclaré Roland Silvestre Dawa du Bloc démocratique pour la reconstruction de l’Afrique centrale, ces derniers mois, les autorités de la République centrafricaine ont organisé des manifestations en faveur de la modification de la constitution, avec plus d’un millier de personnes participant à une manifestation qui a eu lieu le 6 août.
Moins d’une semaine plus tard, le président Touadera a déclaré que « de plus en plus de voix se lèvent pour exiger un amendement à la constitution », Touadira, 65 ans, a été élu président pour la première fois en 2016, et a été réélu en 2020 lors d’une élection controversée, mais la constitution actuelle ne lui permet pas de briguer un troisième mandat.
