Le gouvernement malien a informé la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) que sa délégation présidentielle, qui a annoncé sa visite au Mali mardi 27 septembre, « ne pourra pas le recevoir avant jeudi 29 septembre ou vendredi 30 septembre », dans une lettre adressée par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale à la Commission de la CEDEAO, le gouvernement malien a justifié l’impossibilité de recevoir la délégation présidentielle avec un « agenda » préétabli.
A l’issue d’un sommet extraordinaire qui s’est tenu il y a quelques jours à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, la CEDEAO a annoncé sa décision d’envoyer mardi prochain au Mali une mission présidentielle composée des présidents du Sénégal, du Ghana et du Togo, en ordre de libérer les soldats ivoiriens détenus à Bamako depuis le 10 juillet, le Premier ministre malien par intérim, Abdoulaye Maiga, dans un discours aux Nations unies, a vivement attaqué le président ivoirien Alassane Ouattara, affirmant qu’il avait « manœuvré » pour « réserver le pouvoir à lui-même et à son clan » en modifiant la constitution pour briguer un troisième mandat.
Maiga a également considéré le président nigérien Mohamed Bazoum comme un « non nigérian », et a déclaré que le président de la CEDEAO Omar Sissoko Embalo appartenait aux Nations unies, ajoutant que « Guterres n’est pas un chef d’État » et que le président de la CEDEAO n’est pas un « employé », Maïga a indiqué que le dossier des 46 militaires ivoiriens est « bilatéral et judiciaire », et « ne relève pas de la compétence du secrétaire général des Nations unies », soulignant que ces militaires sont des « mercenaires ».