Les spécialistes de la politique internationale actuelle estiment que la récente ruée sur le continent africain est l’une des manifestations du conflit international à l’ère de la « post-mondialisation » ou de l' »hégémonie post-unipolaire », ainsi que l’une des répercussions de la guerre entre La Russie et l’Ukraine récemment, par conséquent, ces effets sont perçus comme la fin d’une étape historique et le début d’une autre dans la formation des relations et des intérêts internationaux, notamment à la lumière de la lutte d’influence franco-russe sur ce continent.
Au début des années d’indépendance des pays africains, le président français Charles de Gaulle a chargé son conseiller Jacques Focar – qui était connu comme « l’architecte » du colonialisme français – de formuler une nouvelle relation entre la France et ses anciennes colonies en Afrique, Fokar a conclu des accords dans lesquels la France dominait ses anciennes colonies et lui assurait l’exploitation des ressources stratégiques de ces pays telles que le diamant, l’uranium, le gaz et le pétrole, et des millions de dollars à travers des projets accordés par des pays africains à environ 1 100 grandes entreprises françaises et 2 100 petites entreprises, et il est devenu le troisième plus grand portefeuille d’investissement au monde après les États-Unis et la Grande-Bretagne.
La France a exploité les capacités africaines sans compensation pour ses peuples et sans incitations pour les économies qui la dominent, en plus de son incapacité à suivre le rythme des développements sur la scène africaine et de la perte de confiance en elle et ses politiques en général :
L’image de la France auprès des Africains s’est dégradée et est associée à une arrogance portée par l’esprit de supériorité civilisationnelle, car elle refuse encore rarement de reconnaître ses crimes contre les peuples africains.
L’émergence d’une nouvelle génération africaine qui n’a rien à voir avec le colonialisme, ni ses pratiques antérieures, est très libérale et consciente de l’histoire française en Afrique, et les peuples africains sont las des doubles standards que la France utilise quand il s’agit de ses intérêts.
L’émergence de concurrents puissants comme la Chine, la Russie et le Brésil, qui n’ont pas d’histoire coloniale en Afrique, s’ajoute à leur volonté d’apporter ce que la France n’offre pas ici.
