Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a convoqué au Conseil de sécurité une session extraordinaire sur la France, accusant Paris de « violations répétées de l’espace aérien financier » et de « double emploi, espionnage et déstabilisation ». De son côté, l’ambassadeur français Nicolas de Rivière a qualifié ces accusations de « fausses », le chef de la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA), Al-Qassem Wani, avait réclamé mardi au Conseil de sécurité les moyens nécessaires pour mener à bien sa mission dans un pays où la situation sécuritaire est encore « instable » dans plusieurs régions et où ses opérations sont soumises à des « restrictions ».
Quatre nouveaux Casques bleus ont été tués lundi par un engin explosif improvisé. « La situation sécuritaire et humanitaire est très difficile », a déclaré Al-Qasim Wani. « La situation sécuritaire est toujours instable dans le centre du Mali et dans le triangle frontalier entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger », a-t-il ajouté, « Nous utilisons nos ressources de la manière la plus innovante et la plus flexible », a-t-il déclaré, mais la « conception » des Casques bleus sur le terrain « ne peut pas remplacer les moyens dont nous avons désespérément besoin », faisant référence à un environnement « difficile », cependant, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdallah Diop, a répondu : « Contrairement à ce qui est promu, il n’y a aucune volonté de restreindre les mouvements de la mission », indiquant « la volonté d’affirmer notre souveraineté sur nos terres ».
Quant à l’avenir de la mission, la « priorité » du Mali est de « la recentrer sur la base de sa présence au Mali, notamment l’appui au rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble de son territoire », de son côté, l’ambassadeur de France, Nicolas de Rivière, a estimé que « la MINUSMA est en danger », évoquant les activités des groupes terroristes et « entravant les activités de la mission », il a ajouté « Nous comptons sur le sens des responsabilités des autorités de transition pour ne pas accélérer le départ de la mission, les Maliens étant les premières victimes », appelant le Conseil militaire à « une coopération pleine et entière ».