Des milliers de manifestants soudanais continuaient de manifester dans la capitale et sa banlieue contre le coup d’État militaire, mené par le chef de l’armée Abdel Fattah Al-Burhan, dont le premier souvenir est venu il y a deux jours, un journaliste de l’AFP a rapporté que les manifestants se sont rassemblés au centre du quartier de Bahri, au nord de Khartoum, dans l’une des rues principales, agitant des drapeaux soudanais et scandant « les militaires à la caserne ». Ils ont également bloqué les routes autour d’eux, en posant des pierres. et des branches d’arbres et des pneus endommagés brûlés, selon la même source, tandis que les autorités soudanaises ont fermé les deux ponts reliant la région de Bahri au centre de Khartoum. Les utilisateurs de Twitter ont posté des images des manifestations soudanaises.
La police soudanaise a riposté en tirant des grenades lacrymogènes sur les manifestants, et des grenades lacrymogènes ont plu à Khartoum Nord, où des milliers de manifestants avaient dressé des barricades depuis le petit matin, dans le quartier d’Al-Dim, au centre de la capitale, les manifestants se sont rassemblés en brandissant des photos des morts lors des manifestations et en interprétant des chants révolutionnaires. En revanche, des dizaines de Soudanais ont organisé jeudi un sit-in de protestation devant le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés à Khartoum, pour dénoncer l’escalade de la violence tribale dans l’Etat du Nil bleu, dans le sud du pays.
Un an après le coup d’Etat militaire au Soudan, avec la poursuite des manifestations et protestations contre les violences tribales
L’Etat du Nil bleu a récemment été le théâtre d’affrontements tribaux sanglants qui ont fait environ 250 morts, a confirmé jeudi à l’AFP le ministre de la Santé de l’Etat, Gamal Nasser. Au cours des derniers jours, des milliers de Soudanais sont sortis pour commémorer le premier coup d’État militaire, qui a été mené par le commandant de l’armée Abdel Fattah Al-Burhan le 25 octobre de l’année dernière, ce jour-là, Al-Burhan est revenu sur toutes les promesses qu’il avait faites il y a deux ans, de partager le pouvoir avec des civils en préparation d’élections libres au Soudan. Il a ordonné l’arrestation de tous les dirigeants politiques et ministres civils du gouvernement, et l’armée a pris le pouvoir.