Le Secrétaire général des Nations Unies a appelé les groupes armés à mettre fin immédiatement à la violence dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) dans un contexte de reprise des combats entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23, « Le Secrétaire général exhorte le M23 et les autres groupes armés à cesser immédiatement les hostilités et à désarmer sans conditions préalables », indique un communiqué publié par le porte-parole du Secrétaire général, Antonio Guterres, à l’issue de discussions avec des dirigeants de la région.
Selon le porte-parole Stéphane Dujarric, António Guterres a exprimé ses inquiétudes face à la reprise des hostilités qui a entraîné le déplacement de milliers de personnes, et a appelé au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo, « Le Secrétaire général appelle toutes les parties à faciliter l’accès humanitaire à la population touchée, à assurer la protection des civils et à respecter le droit international humanitaire », indique le communiqué, exhortant toutes les parties à s’abstenir de discours de haine et d’incitation à la violence, António Guterres s’est entretenu avec le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, ainsi que son homologue angolais Joao Lourenco, le président rwandais Paul Kagame, le Kenyan William Ruto et le président sénégalais Macky Sall, également président de l’Union africaine.
Pour sa part, Kagame a déclaré sur Twitter que les pourparlers de dimanche avec Guterres étaient « bons », et a indiqué que « les voies et moyens pour désamorcer le conflit et résoudre les problèmes jusqu’à ce qu’ils se terminent pacifiquement dans l’est de la RDC, sur la base des efforts de Nairobi, Luanda et d’autres efforts internationaux », la République démocratique du Congo accuse le Rwanda voisin de soutenir le M23, qui a repris les combats dans la province du Nord-Kivu le 20 octobre, capturant des villes de la région de Rutshuru. Kigali a rejeté l’accusation, la qualifiant de « bouc émissaire », la semaine dernière, le Rwanda a lancé un appel à la communauté internationale concernant des allégations de discours de haine, d’incitation publique et de harcèlement violent contre les Rwandais en République démocratique du Congo.
