Les troupes kényanes déployées sous la bannière du bloc est-africain sont arrivées dans l’est agité de la République démocratique du Congo, où les forces gouvernementales combattent le violent Mouvement du 23 mars (M23) qui contrôle désormais une partie du territoire du pays, les troupes font partie des 903 soldats kényans qui seront éventuellement envoyés dans l’est de la République démocratique du Congo, et elles sont également rejointes par des forces d’autres pays d’Afrique de l’Est, le commandant des Forces de défense du Kenya, le général Robert Kibuchi, a fait ses adieux aux soldats à l’aéroport international de Nairobi et les a exhortés à obéir aux ordres pendant leur mission.
Les forces kenyanes seront stationnées à Goma, la plus grande ville de l’est du Congo et la capitale de la province du Nord-Kivu, où les rebelles du M23 et les forces congolaises se sont affrontés vendredi. Les autorités congolaises accusent le Rwanda de soutenir les rebelles, ce que le Rwanda nie. Le président kenyan William Ruto a qualifié la mission congolaise de « nécessaire et urgente » pour la sécurité régionale, la force régionale de l’EAC, approuvée par les chefs d’Etat en juin, comprendra deux bataillons ougandais, deux burundais et un bataillon sud-soudanais, dirigés par un commandant kenyan, la violence des groupes armés dans l’est du Congo a provoqué une crise diplomatique entre le Congo et le Rwanda, les deux pays voisins s’accusant mutuellement de soutenir des groupes armés hostiles.
La violence s’est emparée de la région orientale de la République démocratique du Congo pendant près de trois décennies en raison de groupes armés, dont beaucoup étaient le produit de guerres qui y ont éclaté à la suite du génocide rwandais de 1994, selon les Nations unies, les combats entre les FARDC et le M23 ont déplacé quelque 50 000 personnes depuis le 20 octobre, dont 12 000 se sont réfugiées en Ouganda.