Des sources judiciaires et des droits de l’homme ont déclaré à que le parquet tunisien a autorisé l’ouverture d’une enquête judiciaire contre 25 personnes, dont des personnalités médiatiques et politiques et d’anciens responsables, accusées de complot contre la sécurité intérieure de l’État et de communication avec des parties étrangères, parmi les personnes impliquées dans l’enquête figurent la directrice démissionnaire de la présidence, Nadia Okacha, et le chef du parti Afek Tounes, Fadel Abdel Kafi, selon un document divulgué diffusé par les médias tunisiens.
D’autres sources ont indiqué que l’affaire est liée à des facilités financières et administratives illégales dont a bénéficié une société spécialisée dans les paris sportifs opérant en Tunisie, ce qui explique la présence d’un nom étranger parmi ceux inclus dans l’enquête, selon les sources, en revanche, les autorités judiciaires tunisiennes n’ont pas annoncé officiellement les détails de cette affaire et l’authenticité du document divulgué, le directeur démissionnaire du bureau présidentiel a déclaré – dans un message publié samedi matin – que « l’implication de mon nom dans des questions avec lesquelles je n’ai absolument rien à voir est quelque chose de dégoûtant et de honteux », et le secrétaire général du Parti républicain, Issam Al-Shabi, a écrit – dans un message sur son compte Facebook – « Il n’y a eu aucun groupe ou groupe politique, quel qu’il soit, qui a été accusé de comploter contre la sécurité intérieure et extérieure de l’état ».
Les partis politiques en Tunisie avaient exprimé leur refus d’assujettir l’autorité à la justice afin de liquider les opposants au président Kais Saied et de les harceler. En revanche, les partisans du président estiment qu’il prend « des mesures courageuses et décisives pour réformer le système judiciaire », il convient de noter que la Tunisie traverse une crise politique aiguë. Le président du pays a pris des mesures exceptionnelles l’été dernier, en vertu desquelles il a pris le contrôle de l’exécutif et suspendu les travaux du parlement, avant de le dissoudre quelques semaines auparavant, dans le cadre d’une série de décisions que la plupart des forces d’opposition tunisiennes ont qualifiées de coup d’état contre la constitution.