Des personnalités et des organisations de défense des droits de l’homme en République démocratique du Congo ont exprimé leur « choc » à l’annonce par l’armée de la mort d’une cinquantaine de civils dans l’est du pays lors d’une attaque du mouvement « M23 », le mouvement rebelle a nié être responsable de l’attaque et de la violation du cessez-le-feu conclu au sommet de Luanda le 23 novembre.
Et survenus alors que la trêve était encore en vigueur, de violents affrontements ont eu lieu entre les rebelles du mouvement « M23 » du 23 mars et des milices dans la ville de Kishi, à environ 70 kilomètres au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, l’Agence France-Presse a recueilli par téléphone des témoignages d’habitants qui évoquaient un grand nombre de morts parmi les civils, « Des attaques de vengeance aveugles ont eu lieu », a déclaré le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, après que l’armée a publié un communiqué accusant le mouvement « M23 » d’avoir « lâchement tué » 50 personnes , « Il y a aussi un médecin qui parle de 120 morts », a ajouté Muyaya, soulignant la rareté des informations disponibles dans cette zone tenue par les rebelles.
« Des dispositions ont été prises, notamment avec la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo, pour se rendre sur place et confirmer », a-t-il ajouté, la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) s’est dite « choquée » et « a condamné ces actes horribles », appelant « les autorités compétentes à enquêter sans délai », ajoutant : « L’affaire a été transmise à notre bureau conjoint des droits de l’homme et est prêt à contribuer à ces efforts, la chargée d’affaires américaine Stéphanie Maile et l’ambassadeur de l’Union européenne Jean-Marc Chatenier ont estimé jeudi sur Twitter que ce qui s’est passé pourrait s’apparenter à des « crimes de guerre ».