Le président de transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a déclaré que « la lutte pour l’indépendance complète a commencé » dans son pays, qui connaît des actes de violence commis par des jihadistes depuis 2015, s’adressant à la nation à l’occasion du 62e anniversaire, samedi 10 décembre, de l’indépendance de cette ancienne colonie française, Traoré a déclaré : « Ce n’est pas le moment de faire la fête et notre indépendance n’est pas acquise parce que nos terres sont occupées, nos l’économie chancelle et nos mains sont liées ».
Et après avoir constaté que « le sort du pays a changé le 30 septembre », jour du coup d’État qui l’a porté au pouvoir, le capitaine Traoré a confirmé que « la lutte pour l’indépendance complète a commencé » ce jour-là, soulignant que « cette lutte ne passera forcément par les armes, mais plutôt par nos valeurs, nos comportements et notre relance. « Notre économie aussi », il a demandé à ses compatriotes « plus de sacrifices » pour que « les Burkinabés libèrent les terres du Burkina Faso ». Il les a appelés à « rester confiants, solidaires et à se rallier aux forces de défense et de sécurité » ainsi qu’à « nos vaillants volontaires pour la défense de la patrie », la force civile auxiliaire de l’armée, « Il y a de l’espoir car nous n’abandonnerons pas et nous irons jusqu’au bout de cette lutte pour la pleine indépendance de notre pays », a souligné Traoré, depuis 2015, le Burkina Faso est le théâtre d’attaques djihadistes continues qui ont tué des milliers de personnes et forcé près de deux millions de personnes à fuir leur foyer.
Les attaques de groupes affiliés à l’État islamique et à Al-Qaïda contre des militaires et des civils se sont multipliées ces derniers mois, notamment dans le nord et l’est du pays, le capitaine Ibrahim Traoré, le président de transition qui a pris le pouvoir à la suite d’un coup d’État militaire le 30 septembre, le deuxième en huit mois, s’est fixé pour objectif de « récupérer les terres occupées par ces hordes de terroristes » qui contrôlent quarante pour cent du pays, après une campagne de recrutement, quatre-vingt-dix mille civils sont inscrits pour rejoindre les forces des « Volontaires pour la Défense de la Nation », qui aident l’armée dans la lutte contre les jihadistes.