La radio officielle du Burkina Faso a annoncé l’arrestation de deux citoyens français accusés d’espionnage et de déportation vers leur pays, elle a déclaré sur Facebook que l’arrestation a eu lieu à la fin de la semaine dernière, à la suite de quoi les deux citoyens français ont été contraints de quitter le pays d’Afrique de l’Ouest, la radio a indiqué que les Français avaient manifesté un intérêt particulier pour « les informations liées aux forces de sécurité au Burkina Faso », selon l’Associated Press.
L’agence a cité un responsable de l’ambassade de Paris à Ouagadougou, qu’elle n’a pas nommé, disant que les forces armées au Burkina Faso ont interrogé, samedi dernier, les citoyens français sur leur travail avec une entreprise privée locale et les questions liées à la sécurité, le diplomate français a déclaré que les autorités burkinabè « n’ont pas parlé d’activités d’espionnage », notant que ses compatriotes « n’ont pas été expulsés, mais on leur a demandé de rentrer en France, et ils sont partis la nuit même », les deux Français étaient employés par une société qui travaille pour la multinationale des télécoms Nokia, selon un autre diplomate occidental basé à Ouagadougou et non autorisé à parler aux médias, et début décembre, le gouvernement du Burkina Faso a cessé d’émettre « Radio France International » sous prétexte de transmettre un « message d’intimidation » attribué à un « chef terroriste ».
Le porte-parole du gouvernement Jean-Emmanuel Ouedraogo a déclaré, dans un communiqué à l’époque, que la radio, en transmettant ce message, « contribue à une manœuvre désespérée des groupes terroristes dans le but de dissuader les milliers de citoyens du Burkina Faso qui se sont mobilisés pour défendre le pays natal, le Burkina Faso, qui a connu deux coups d’État militaires en 8 mois et a été exposé à des actes de violence depuis 2015 par des mouvements armés, est le deuxième pays de la région à bloquer les émissions de Radio France International cette année après le Mali, également dirigé par des militaires personnel et est témoin d’attaques similaires, il est à noter que les manifestations anti-France sont devenues fréquentes dans toute la capitale du Burkina Faso, surtout après le deuxième coup d’État dont le pays a été témoin fin septembre dernier.