L’inscription des électeurs a commencé en République démocratique du Congo, alors que le pays se prépare pour les élections générales de décembre 2023, près de 50 millions de personnes dans les 26 provinces du pays d’Afrique centrale devraient s’inscrire pour voter au cours des trois prochains mois, les défis logistiques liés à la tenue d’élections dans un pays aussi vaste aux ressources limitées se sont fait sentir très tôt, l’inscription dans les 10 premières provinces s’ouvrant sur de longues files d’attente et des stations mal approvisionnées, « Il n’y a pas de machines », a déclaré à Reuters l’étudiant en médecine Mike Chamala, qui attendait avec des dizaines d’autres personnes à un point d’enregistrement dans le centre de Kinshasa.
La Commission électorale congolaise (CENI) a lancé un nouveau système de pré-enregistrement pour les téléphones portables afin d’accélérer le processus et d’éviter les longues files d’attente qui s’étaient formées lors des élections précédentes. Des scans d’iris ont également été ajoutés pour réduire la fraude, mais les journalistes de Reuters ont noté que la plupart des stations d’enregistrement de la capitale, Kinshasa, n’ont pas pu ouvrir comme prévu en raison d’un manque de personnel et de matériel. Les citoyens des autres provinces ont fait des observations similaires, un observateur électoral, qui a demandé à ne pas être nommé, a déclaré à Reuters que seuls 6 900 des plus de 11 000 groupes requis pour la première étape de l’enregistrement sont arrivés au début de la semaine dernière, le président Félix Tshisekedi, 59 ans, devrait briguer sa réélection après un premier mandat marqué par des difficultés économiques et une recrudescence de l’activité rebelle dans l’Est.Martin Fayulu, dauphin de la dernière élection présidentielle, a annoncé son intention de se représenter contre Tshisekedi. Le chef de l’opposition Moises Katumbi, puissant ancien gouverneur de la province congolaise productrice de cuivre du Katanga, se présentera également.
L’économie congolaise a été durement touchée par la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine, qui ont fait grimper l’inflation et le coût de la vie dans ce pays riche en minerais. L’insécurité s’est intensifiée dans l’est agité du Congo depuis que le groupe rebelle M23, que Congo Rwanda accuse de soutenir, a lancé une offensive majeure en mars de cette année.
