Politique

Des manifestations dénoncent le lent retrait des rebelles du 23 mars en RDC

La police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants dans la ville de Goma, dans l’est du Congo, qui appelaient les autorités à imposer un retrait concerté des rebelles du M23 du territoire occupé de la région, des groupes de la société civile ont organisé des manifestations à Goma pour dénoncer le retard dans la mise en œuvre du retrait du M23. Les autorités de la ville ont interdit la marche, mais des centaines de personnes y ont participé, scandant des slogans et brandissant des banderoles dénonçant la Communauté de l’Afrique de l’Est, qui a mis en place une force militaire régionale l’année dernière pour mettre fin aux troubles dirigés par les rebelles.

« Nous demandons aux forces est-africaines de quitter la ville et de lancer des attaques là où se trouve le M23 », a déclaré le manifestant Galwar Bagaya, 26 ans. La police a tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants et arrêté une douzaine de personnes, dont trois journalistes, selon un journaliste de Reuters présent sur les lieux. Un chef de la police locale a nié avoir procédé à des arrestations, la force régionale de l’ERC a déclaré dans un communiqué que les groupes de la société civile ont le droit d’exiger une paix immédiate dans l’est du Congo et de comprendre l’impatience, la dernière offensive du M23 a déplacé au moins 450 000 personnes et déclenché une crise diplomatique entre le Congo et le Rwanda voisin, le Congo accuse le Rwanda d’alimenter le conflit en soutenant les rebelles, une accusation également portée par les puissances occidentales et les experts des Nations Unies. Le Rwanda le nie. Plusieurs manifestations ont éclaté à Goma au cours des derniers mois, dont la dernière était dirigée contre le Rwanda et l’accord de cessez-le-feu.

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Les plaintes concernant l’incapacité des soldats de la paix de l’ONU à protéger les civils contre la violence prolongée des milices ont déclenché des manifestations meurtrières en juillet, les dirigeants de la région ont négocié un cessez-le-feu en novembre, en vertu duquel le groupe dirigé par les Tutsi, qui a lancé une nouvelle offensive l’année dernière, était censé se retirer des positions récemment capturées. La date limite pour cela était le 15 janvier, selon la présidence congolaise.

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