La politique de distraction est la politique que les généraux maîtrisent très bien et qui constitue le troisième côté de l’hégémonie et du contrôle du peuple algérien, aux côtés des deux autres qui sont l’intimidation et la séduction (la carotte ou le coup de bâton).
Les outils de domination des généraux fascistes ont été toujours utilisés depuis « l’indépendance ». Ils ont peut-être changé en termes de forme, développés ou mis à jour, mais ils ont toujours le même but et le même contenu, qui peut être résumé dans l’art de détourner le peuple de son affrontement contre la tyrannie dictatoriale, du fascisme des généraux et de l’interaction positive avec les problèmes. C’est une sorte d’anesthésie en détournant l’intérêt du peuple algérien des problèmes cruciaux de la vie pour se préoccuper de sujets secondaires et sans importance majeurs qui gaspillent son énergie et le transforme à des créatures se livrant aux destinées fascistes comme étant le meilleur du destin …
En effet, la plus grande preuve à cela est que 90% de toutes les médias des généraux ont consacré la majorité de leur programmes au problème d’El-Guerguerat et le conflit entre le Maroc et le Polisario, un conflit qui ne nous concerne ni de prés ni de loin, et que les généraux, par un clic sur un bouton ont pu orienter l’intérêt du peuple algérien vers des problèmes qui ne le concernent nullement, uniquement pour détourner l’attention du peuple de la corruption des généraux. Les médias sont le principal organe qui gère ce système corrompu, et qui apparaît clairement dans les pays sous-développés ou les pays qui ont perdu leur volonté populaire à cause de circonstances historiques, et ne peut être guéri que par une politique de distraction, comme l’Algérie, dans laquelle, l’arme de la distraction fasciste a dépassé les sujets attrayantes et préoccupants pour fourrer le nez du pays dans les problèmes des voisins, de sorte que lors des années de la défaite dans la guerre des sables, le peuple a annoncé par le biais des institutions politiques officielles son adhésion à la direction vaincue et a béni les mesures répressives contre les opposants sous prétexte d’unité et pour éviter un sort inconnu et terrifiant qui pourrait affliger et détruire le pays et qui est plus grave que le sort de la défaite. Ainsi, le slogan de l’état des années 60, « l’alliance des forces d’un peuple » est devenu un simple conteneur fictif portant un contenu vide, alors que la vérité est que la seule alliance est l’alliance des forces fascistes qui gouvernent avec le fer et le feu, un peuple qui a peur de l’inconnu et préoccupé par des flashs de sujets et de questions qui ne le concerne pas, et motivé à haïr l’autre plus qu’il est motivé à affronter le tyran qui lui vole son argent.
