Le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il attendait des éclaircissements du président de transition du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, concernant les demandes présumées de retrait des forces françaises du pays, Emmanuel Macron a estimé que la nouvelle qui se répand à Ouagadougou concernant la demande de retrait des forces françaises du Burkina Faso d’ici un mois crée « une grande confusion », il a indiqué qu’il attendait que le président de la transition, Ibrahim Traoré, « s’exprime », ajoutant : « Je pense qu’il faut attendre beaucoup, attendre des éclaircissements de Traoré ».
Pour sa part, le Burkina Faso a déclaré qu’il avait décidé de mettre fin à un accord militaire qui permettait aux forces françaises de combattre des militants sur son territoire parce que le gouvernement veut que le pays se défende, « Au stade actuel, nous ne voyons pas comment être plus clair que cela », a déclaré le porte-parole du gouvernement Rimalba Jean-Emmanuel Ouedraogo à la télévision nationale, il a déclaré que la décision n’était liée à aucun événement particulier, mais était un « arrangement naturel » pour que la France remette la responsabilité au Burkina Faso de se défendre. Il a ajouté que le délai d’un mois fait partie de l’accord militaire, « Ce n’est pas la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France », a déclaré Ouedraogo, ajoutant que son pays souhaitait toujours un soutien sous forme d’équipements militaires, la chaîne de télévision nationale a rapporté samedi que le gouvernement avait suspendu le 18 janvier le pacte militaire de 2018 avec Paris, donnant à la France un mois pour retirer ses forces.
Le pays d’Afrique de l’Ouest fait face à une insurrection de groupes liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique qui ont saisi des pans de territoire et déplacé des millions de personnes dans la région élargie du Sahel au sud du Sahara, les forces françaises se sont retirées du Mali voisin l’année dernière, mettant fin à une décennie de guerre contre les rebelles, après la détérioration des relations entre les deux pays.
Le Burkina Faso et le Mali sont dirigés par des juntes militaires qui ont pris le pouvoir par la force au cours des deux dernières années, promettant d’améliorer la sécurité.
