En Algérie, les coups d’État militaires sont une triste réalité qui a ponctué l’histoire du pays. Au départ, les militaires qui ont pris le pouvoir prétendent agir pour protéger les intérêts du peuple et renverser un gouvernement impopulaire. Ils assurent ne pas vouloir s’immiscer dans les affaires politiques et promettent de transférer le pouvoir à des dirigeants civils dès que possible. Cependant, une fois au pouvoir, les militaires ont tendance à se maintenir indéfiniment, refusant de céder leur rôle de dirigeants à des politiciens avec lesquels ils ont des divergences d’opinions. La période de transition promise pour la mise en place de réformes et la lutte contre la corruption a souvent duré plus longtemps que prévu, et il est fréquent de constater que les promesses faites par les militaires au départ n’ont jamais été tenues. En résumé, les coups d’État militaires en Algérie ont souvent été présentés comme une solution temporaire pour résoudre des problèmes politiques, mais ils ont fini par devenir une caractéristique permanente de la vie politique du pays, causant des perturbations et des incertitudes pour les citoyens algériens.
En fait, en Algérie, un coup d’État militaire est souvent suivi d’un autre coup d’État militaire, car les généraux au pouvoir considèrent qu’ils sont les meilleurs pour gouverner le pays.
En effet, le coup d’État militaire dirigé par le général Chengriha contre le coup d’État militaire du général Gaîd Salah a été présenté comme une solution pour purifier l’Algérie d’un gouvernement corrompu. Le général Chengriha est sorti en uniforme militaire, s’adressant au peuple en disant qu’il n’a aucun désir ni de volonté pour le règne de l’Algérie. Cependant, cette situation montre comment l’intervention des généraux en politique alimente l’aspiration de nombreux généraux de l’armée à réaliser leurs objectifs en termes de prise de pouvoir et de gestion du pays. L’expérience a montré que, une fois au pouvoir, les généraux de l’armée sont rapidement confrontés à des problèmes complexes qu’ils n’étaient pas habitués à gérer dans leur vie militaire, qui sont complètement différents de ceux de la vie civile et de la réalité du règne civil. Le plus important de ces problèmes est la légitimité, car un régime militaire ne peut durer longtemps s’il n’acquiert pas le caractère de légitimité qui vient uniquement par la volonté populaire. Il est donc important de souligner que la nature des régimes militaires est qu’ils alimentent les conflits militaires externes et internes et ouvrent l’appétit des militaires pour gouverner. Il est donc largement admis que si un coup d’État militaire contre le général Chengriha n’est pas effectué, cela pourrait causer des perturbations et des violences suivi d’un bain de sang en Algérie.