L’ONU s’est dite préoccupée par la sécurité des journalistes au Cameroun après la mort d’un présentateur de radio la semaine dernière, quelques jours après la mort d’un autre journaliste, au moins trois autres journalistes ont déclaré avoir reçu des menaces crédibles de la part de personnes non identifiées le mois dernier, selon les Nations Unies, le porte-parole des droits de l’homme de l’ONU a déclaré dans un communiqué que le présentateur de radio Jean-Jacques Ola Bibi avait été retrouvé mort devant son domicile dans la capitale, Yaoundé, le 2 février, prétendument par des assaillants inconnus.
Son assassinat a eu lieu 11 jours après celui de l’éminent journaliste Martínez Zogo, un critique virulent de la corruption, près de Yaoundé. Tous deux ont utilisé leurs propres médias pour dénoncer des détournements de fonds et des détournements de fonds publics présumés.Bibi travaillait en étroite collaboration avec Zogu, qui dirigeait une station de radio privée et réclamait justice après son assassinat, « Les autorités camerounaises doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour créer un environnement permettant aux journalistes de travailler sans crainte de représailles », a ajouté le porte-parole. »Nous notons que le président (Paul) a ordonné des enquêtes sur le meurtre de Martinez Zogo, et nous exigeons que le meurtre de Bibi soit traité de la même manière.
Un homme d’affaires camerounais a été arrêté lundi en lien avec le meurtre de Zogo, enlevé le 17 janvier par des inconnus après avoir tenté de pénétrer dans un commissariat pour échapper aux assaillants. Son corps a été retrouvé le 22 janvier. Le bureau du président a déclaré la semaine dernière que plusieurs suspects avaient été arrêtés, mais n’a fourni aucun détail, les attaques contre les journalistes semblent être en augmentation au Cameroun, où le président Paul Biya – le deuxième dirigeant le plus ancien d’Afrique – a adopté une approche choquante de l’opposition depuis son arrivée au pouvoir il y a plus de quatre décennies.