Politique

Les rebelles du Tigré veulent étendre le conflit dans la Corne de l’Afrique

Les rebelles du Tigré en éthiopien s’emploient à élargir la portée du conflit dans la corne de l’Afrique en ciblant les installations civiles dans la capitale de l’Érythrée, dans le but d’attirer Asmara dans la bataille, d’internationaliser le conflit et d’affaiblir la position du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, qui a nié ces allégations et confirmé que son gouvernement est capable d’atteindre ses objectifs par elle-même.

Les rebelles du Tigré ont affirmé avoir lancé des missiles visant l’aéroport de la capitale érythréenne voisine. Des diplomates ont rapporté que plusieurs roquettes ont frappé Asmara, atterrissant près de l’aéroport.

Le ministre des Affaires étrangères de l’Érythrée, Osman Salih Mohamed, a nié les affirmations du chef rebelle, Departition Goper Michael, selon lesquelles l’Érythrée aidait le gouvernement éthiopien dans la lutte. « Nous ne sommes pas partie au conflit », a déclaré le ministre érythréen à Reuters.

À son tour, Abiy Ahmed a déclaré dans un communiqué que les opérations militaires «se déroulent bien» et que l’Éthiopie «gagnera» sans aide extérieure.

Les rebelles ont déclaré que les Tigréens combattaient « 16 bataillons » de l’armée érythréenne depuis des jours, « sur plusieurs fronts », comme ils le prétendent, dans des informations diffusées – selon des sources bien informées – dans le but de justifier les lourdes pertes des rebelles.

L’ambassade des États-Unis à Asmara a publié hier un avertissement sur son site Internet, au sujet d’une « série de bruits forts » vers 19h50 samedi.

L’avertissement indiquait que «des rapports non confirmés indiquent qu’il pouvait s’agir d’engins explosifs soupçonnés d’avoir été à proximité de l’aéroport international d’Asmara. Il n’y a aucune indication de heurter l’aéroport. »

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Le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) a dominé la vie politique en Éthiopie pendant près de trois décennies et a mené une guerre frontalière avec l’Érythrée qui a fait des dizaines de milliers de morts. Abiy Ahmed est arrivé au pouvoir en 2018 et a remporté le prix Nobel de la paix un an plus tard, en grande partie grâce à ses efforts pour parvenir à un rapprochement avec l’Érythrée.

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