L’armée rwandaise a déclaré que ses forces avaient brièvement échangé des tirs avec des soldats du Congo voisin, dans une nouvelle escalade de la tension entre les deux voisins alors qu’ils s’accusent mutuellement de soutenir des groupes rebelles armés dans l’autre pays, le communiqué publié par l’armée rwandaise indique que 12 à 14 soldats congolais sont entrés dans le no man’s land près de la région ouest (Rusizi) et ont ouvert le feu sur un poste frontière rwandais, dans un « acte de provocation ».
Le communiqué rwandais a déclaré: « Nos forces de sécurité ont répondu et les forces congolaises se sont retirées. Il n’y a pas eu de victimes du côté rwandais et la situation est calme maintenant », la République démocratique du Congo a déclaré que des affrontements avaient eu lieu entre son armée et un groupe de « bandits » près de la frontière à (Bukavu), mais a nié être entrée dans la zone neutre entre elle et le Rwanda, « L’armée congolaise n’a en aucun cas traversé le no man’s land, encore moins tiré sur le Rwanda », a déclaré Theo Ngwabidji Kassi, gouverneur de la province du Sud-Kivu, dans un communiqué, le Congo accuse le Rwanda depuis des mois de soutenir le groupe armé (23 mars) combattant le gouvernement dans l’est du pays. Le Rwanda, à son tour, accuse le Congo de soutenir les (FDLR), un groupe rebelle armé rwandais basé au Congo qui a mené des raids au Rwanda dans le passé.
Les FDLR ont été accusées d’avoir participé au génocide rwandais de 1994, au cours duquel les Hutus de souche ont tué plus de 800 000 Tutsis de souche et Hutus modérés qui ont tenté de les protéger, des experts de l’ONU ont déclaré en décembre dernier qu’ils disposaient de « preuves solides » que les forces gouvernementales rwandaises pénétraient au Congo pour renforcer les rebelles du M23 ou pour mener des opérations contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Les États-Unis, la France et l’Allemagne ont exhorté le Rwanda à cesser de soutenir les rebelles.
