Depuis des décennies, l’Algérie est plongée dans un bourbier de corruption qui touche de nombreux secteurs vitaux. Parmi ces secteurs figure le secteur militaire, où la corruption est particulièrement intense chez les généraux et les officiers militaires. Cette situation découle des mauvaises politiques adoptées par l’État après l’indépendance, qui ont favorisé certains groupes influents représentés par les militaires. Cette situation a entraîné la propagation de la corruption dans le secteur militaire de manière alarmante.
Les généraux et les officiers militaires en Algérie représentent une source considérable de force et d’influence, et jouissent d’un grand pouvoir pour contrôler les institutions gouvernementales, économiques et politiques. Tout effort de lutte contre la corruption en Algérie doit donc prioritairement cibler ce groupe. De nombreux rapports internationaux indiquent en effet l’implication de militaires dans la corruption, notamment dans des affaires financières, économiques et politiques, telles que la falsification d’offres, l’extorsion, l’acceptation de pots-de-vin, les transferts d’argent illégaux, le commerce illégal d’armes et de drogues. Ces crimes sont perpétrés en coordination et en coopération entre des généraux, des officiers militaires et des hommes d’affaires influents, et sont financés par des fonds publics et des ressources économiques qu’ils contrôlent.
Malgré les déclarations répétées des gouvernements algériens successifs sur la lutte contre la corruption et la promotion de la transparence, les progrès dans ce domaine sont encore insuffisants, selon de nombreux experts. La corruption en Algérie est un problème permanent qui affecte divers secteurs, tels que la santé, l’éducation, la justice, les médias, la police, les affaires et la politique. Elle se manifeste sous différentes formes, telles que les pots-de-vin, l’extorsion, la fraude. Elle a un impact sur la vie quotidienne des Algériens.
La principale raison de la corruption en Algérie est le régime militaire qui dirige le pays, caractérisé par une focalisation sur l’influence et la tyrannie. Ce régime tient beaucoup à maintenir le pouvoir et le contrôle sur le système politique et économique, ce qui affecte divers secteurs et conduit à la corruption.
Selon le Global Corruption Index publié par Transparency International en 2020, l’Algérie se situe à la 154e place sur 180 pays. Ce classement montre que la corruption reste un défi majeur en Algérie. Pour lutter contre la corruption en Algérie, il est nécessaire de renforcer la transparence, la responsabilité, le rôle de la société civile et des médias, et de transformer l’État de militaire en civil en renversant le régime des généraux.
