Politique

Le régime algérien reste indifférent aux critiques internationales et continue de réprimer la presse

Le tribunal de Sidi M’hamed, au centre de la capitale algérienne, a prononcé aujourd’hui une sentence controversée contre le journaliste Ihsan El-Kadi. Malgré une accusation imaginaire d’affaiblir le moral de l’armée algérienne et de recevoir de l’argent de parties hostiles à l’étranger, il a été condamné à cinq ans de prison, dont trois ans ferme. Cette décision a été rendue dans un contexte où les autorités algériennes poursuivent et arrêtent des journalistes indépendants, des militants et des blogueurs influents sur les réseaux sociaux.

Les autorités cherchent à créer un climat de peur et de terreur parmi les élites politiques et médiatiques, ainsi que la communauté des défenseurs des droits humains. L’opposition démocratique, qui est déjà fragile et fragmentée, est devenue encore plus faible à cause des conflits idéologiques et des polarisations intellectuelles étroites, qui servent finalement l’aile autoritaire au sein du régime tenant les ficelles du jeu.

Les autorités algériennes utilisent une combinaison d’outils pour intimider l’opposition et freiner la presse indépendante. Outre l’emprisonnement, elles ont recours à l’arme de la diffamation médiatique émanant de journaux et de sites d’information qui déclarent leur loyauté aux généraux. Les médias de diffamation visent principalement à déformer la réputation de l’individu en publiant des informations infondées, des événements et des faits déformés par rapport à la réalité. Ils visent également à menacer d’arrestation les personnes visées avant même de les poursuivre en justice.

La diffamation médiatique dirigée par l’aile militaire au sein du régime algérien vise principalement à influencer le comportement rhétorique de la cible. Elle cherche à contrôler indirectement ses positions, ses décisions et sa ligne éditoriale en le poussant à activer l’autocensure de tous les articles ou études qu’il produit, ou des positions et idées qu’il exprime.

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Malgré les nombreuses critiques adressées à l’Algérie concernant la détérioration de la situation des droits de l’homme, le régime algérien continue sans relâche à réprimer l’opposition et à harceler les journalistes. Les groupes populaires moyens et pauvres sont économiquement touchés par la flambée des prix, ce qui pousse le régime à approfondir la surveillance et à arrêter des militants autour desquels les gens se rassemblent, y compris des militants des droits de l’homme et des journalistes, ou les poursuivre pour des accusations graves.

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