Les dissidents tunisiens reconnaissent l’échec de l’opposition dans ses diverses directions à rassembler ses fragments et à s’unir face à ce qu’ils considèrent comme un coup d’État du président Kais Saied ou une autocritique pour construire une nouvelle vision qui les rapproche du grand public, accusant les autorités de faire avorter certaines tentatives d’unification des rangs de l’opposition à cause des arrestations.
Aujourd’hui, des dizaines de sympathisants du Front du salut de l’opposition, la plupart issus du mouvement Ennahda, se sont rassemblés dans la capitale pour protester contre le président, coïncidant avec la Journée des martyrs, tandis que la plupart des gens se précipitaient vers le marché central et vers les vendeurs de marchandises bon marché, dans une scène indiquant leur indifférence à la classe politique, concernant la raison de cet éloignement, le militant politique Muhammad al-Qumani affirme que les partis après la révolution présentaient une mauvaise image, que ce soit dans les institutions de l’État comme le parlement ou dans les médias en raison de l’intensité de leur conflit, Al-Qumani tient les partis – qu’ils aient gouverné après la révolution ou ceux qui s’y sont opposés – la responsabilité d’atteindre le 25 juillet 2021 ; La date à laquelle le président Kais Saied a annoncé ses mesures exceptionnelles par lesquelles il a gouverné le pays par décrets, aboli le parlement précédent, renversé le gouvernement précédent et rédigé une nouvelle constitution pour le pays.
Al-Qumani a déclaré que les partis ont raté les objectifs de la révolution connue sous le nom de slogan « emploi, liberté et dignité nationale », en raison de leurs divisions et de leurs attirances au cours des dix dernières années, ce qui s’est traduit par l’émergence d’un fossé profond entre la société politique organisée et la société marginalisée constituée du grand public qui souffre de la misère.
