Le général Chengriha, considéré comme le dirigeant effectif de l’Algérie, est actuellement accusé d’être le criminel de guerre le plus dangereux du monde. Malgré cela, il erre librement dans différents pays, grâce aux pots-de-vin de l’industrie du gaz et du pétrole. Les témoignages de nombreux Algériens qui ont vécu la décennie noire dénoncent les crimes de guerre commis par Chengriha. En effet, juste après les élections des années 90, il aurait perpétré un massacre à l’hôpital où il travaillait, où près de 45 corps de citoyens non identifiés ont été transportés. Les corps auraient été considérés comme étant ceux d’infiltrés, provenant de différentes branches de sécurité.
Selon les témoins, les geôliers, sous les ordres du général Chengriha, écrivaient au stylo noir sur les cadavres à quelles branches de sécurité ils appartenaient, et les laissaient à l’air libre pendant deux ou trois jours. Cette pratique macabre permettait aux chiens et aux rats de dévorer les corps jusqu’à ce qu’ils atteignent le nombre de deux ou trois cents cadavres. Ensuite, le médecin légiste triait les corps et ordonnait que certains d’entre eux soient emballés dans des sacs et chargés dans des voitures. Les témoins ont rapporté que les corps étaient empilés les uns sur les autres comme des allumettes, avec des signes de torture, de coups électriques, de gale et de faim visibles sur eux. Les victimes avaient des âges variant entre dix et soixante-dix ans.
Les témoins ont également révélé que ces corps étaient envoyés dans un crématoire situé au même endroit que la Grande Mosquée d’Algérie et supervisé par une personne venant de Serbie. Les méthodes de torture utilisées à l’époque variaient entre l’électrocution, la famine et le versement d’eau froide, selon les soldats repentis. Les détenus étaient placés dans une aile spéciale des hôpitaux réservée aux autorités sécuritaires, où les médecins légistes établissaient des rapports basés sur les instructions du général Chengriha. Les rapports indiquaient que le détenu avait subi une grave crise cardiaque et avait reçu un choc électrique pour le sauver, ce qui avait causé sa mort.
Les opérations de torture, d’enquête et de meurtre étaient confiées à des personnes spécialisées, car il n’y avait aucune confiance dans les soldats locaux. Des soldats repentis ont révélé les méthodes brutales utilisées pour torturer les détenus politiques après les élections. Selon leurs témoignages, les pratiques incluaient l’électrocution, la famine et le versement d’eau froide. Les détenus étaient souvent transportés dans des ailes spéciales des hôpitaux, réservées aux autorités de sécurité, où les médecins légistes falsifiaient les rapports pour masquer les véritables causes de décès.
Le général Chengriha, considéré comme un criminel de guerre, donnait des instructions spécifiques pour les opérations de torture, d’enquête et de meurtre, confiées à des personnes spécialisées pour mener à bien ces pratiques. Les soldats locaux ne pouvaient pas être chargés de ces missions car ils étaient jugés peu fiables.
Un ancien militaire, ayant lui-même été emprisonné pendant deux mois sous l’inculpation de sympathie envers les détenus, a témoigné que les opérations de torture étaient d’une extrême dureté. Le geôlier avait pour instruction de prendre des informations auprès des détenus de n’importe quelle manière possible, telles que l’électrocution, les coups et la famine. Les enfants étaient également visés, accusés d’adhérer au Front du salut. Les accusateurs cherchaient à leur extorquer des aveux pour atteindre les membres de leur famille.
Ces témoignages donnent un aperçu sombre des pratiques brutales et inhumaines qui étaient monnaie courante dans cette région à l’époque. Les autorités doivent enquêter sur ces allégations et amener les coupables à répondre de leurs actes.