Alors que le chaos règne au Soudan en raison de la guerre des deux généraux Abdel Fattah al-Burhan et Muhammad Hamdan Dagalo, dits « Hemedti », dont diplomates et dirigeants étrangers ont dit qu’ils « tenaient à leur camp » d’un point de vue « pragmatique », les communautés internationale commence à compter avec conscience après le déclenchement de la violence.
Depuis le début du deuxième millénaire, les missions diplomatiques et les organisations internationales organisent des négociations, tantôt entre Khartoum et les combattants sud-soudanais pour diviser le pays, tantôt entre civils et militaires pour partager le pouvoir après l’armée a renversé le dictateur Omar al-Bashir sous la pression de la rue en 2019.
Depuis début avril, des négociateurs de l’ONU et de plusieurs capitales de l’Ouest et du Golfe font la navette entre Al-Burhan, qui dirige l’armée, et Dagalo, commandant des Forces de soutien rapide, les négociateurs voulaient que les deux hommes signent un accord-cadre qui ramènerait les civils au pouvoir et stipulerait également l’intégration des RSF dans l’armée, devant cette urgence, un scénario bien connu s’est répété : en octobre 2021, lorsque les deux généraux ont pressenti l’imminence de la passation du pouvoir aux civils, ils ont organisé conjointement un coup d’État qui leur a permis de prendre le pouvoir, et samedi, alors que tous deux étaient sous pression, le conflit a éclaté entre eux dans de féroces combats impliquant l’armée de l’air, l’artillerie de campagne, les lance-roquettes et les mitrailleuses dans une guerre de rue qui fait rage à Khartoum notamment.
Entre les vacances de Pâques et la fin du Ramadan, les diplomates ont été surpris lorsque Khartoum est tombé dans le chaos à 9 heures du matin le 15 avril, jusqu’à ce samedi, « Hemedti » était toujours considéré dans les capitales décisionnelles comme une personne d’autorité, car il recevait des invitations et effectuait des visites officielles, malgré les rapports d’experts et du département du Trésor américain selon lesquels ses forces auxiliaires de l’armée extrayaient de l’or. des mines au Soudan en coopération avec le groupe paramilitaire russe Wagner.