Politique

Washington perd sa boussole vers le Soudan

Les centres de recherche américains s’affrontent pour théoriser l’avenir de la lutte en cours pour le pouvoir au Soudan entre le commandant de l’armée Abdel Fattah al-Burhan et le commandant des Forces de soutien rapide, Muhammad Hamdan Dagalo (Hamedti), et discutent de la nature du rôle américain dans les futurs scénarios soudanais, depuis le renversement de l’ancien président Omar el-Béchir en 2019, les États-Unis ont levé les sanctions économiques contre le Soudan et encouragé le Fonds monétaire international et la Banque mondiale à reprendre leur soutien. Il l’a également retiré de sa liste de pays « soutenant le terrorisme », et a soutenu le processus politique visant la transition démocratique et la passation du pouvoir aux forces civiles.

Les observateurs disent que Washington a été surpris par le déclenchement des combats entre les deux parties militaires soudanaises, après avoir soutenu l’accord-cadre, qui stipulait le début d’un processus politique qui transférerait le pouvoir aux civils dans les deux ans, lectures des centres de recherche américains sur les développements rapides au Soudan comme suit :

Le groupe de travail sur la mer Rouge de l’Institut américain pour la paix (USIP) a averti plus tôt que la guerre dans n’importe quel pays de la région risquait de propager l’instabilité par le flux de réfugiés à travers les frontières et l’expansion des crises humanitaires, le Soudan accueille actuellement des centaines de milliers de réfugiés de la guerre du Tigré en Éthiopie voisine. Le Tchad et l’Egypte ont déjà fermé leurs frontières avec le Soudan, suggérant que les dirigeants régionaux pensent que ces affrontements pourraient déborder, Susan Stigant, directrice du programme Afrique de l’Institut, a indiqué qu’il sera important dans les prochains jours de prêter attention à toute nouvelle alliance et de réorganiser la carte des alliances dans la région, en mettant l’accent sur les positions de l’Égypte, de l’Érythrée, L’Éthiopie et le Soudan du Sud en particulier.

  Préoccupation internationale face aux besoins humanitaires croissants dus à la crise au Soudan

De l’avis de Stigant, si les combats se poursuivent et que les efforts de paix ou une longue trêve humanitaire ne réussissent pas, les SAF et les RSF auront besoin de lignes d’approvisionnement, et les gouvernements régionaux ayant des intérêts particuliers au Soudan pourraient être tentés de jeter leur poids derrière un camp.

Ajouter un commentaire

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les plus lus

To Top