À la lumière de l’explosion de la situation sécuritaire dans le pays, les Soudanais ont été surpris par la nouvelle de la prise d’assaut des prisons et de la libération de leurs détenus, dont des symboles de l’ancien régime. Les deux parties ont échangé des accusations de responsabilité pour cela. Alors que la déclaration de l’armée tenait les Forces de soutien rapide pour responsables d’avoir pris d’assaut les prisons et libéré leurs détenus sans discernement dans le but de semer le chaos dans le pays, une déclaration des Forces de soutien rapide considérait la libération des dirigeants du régime d’Omar el-Béchir comme une une « pratique trompeuse révélée » visant à rétablir le régime antérieur.
Commentant la libération de prison d’un groupe de dirigeants de l’ancien Parti du Congrès national au pouvoir au Soudan, l’ancien ministre soudanais de l’Information et des Communications, Hassan Ismail, a accusé les Forces de soutien rapide d’être à l’origine de l’opération, sous prétexte qu’elle cherche à de les impliquer dans le conflit actuel qui l’oppose à l’armée soudanaise, Ismail a révélé – dans son interview avec l’épisode (26/04/2023) de l’émission « Beyond the News » – que les détenus politiques s’étaient adressés à l’État soudanais afin de leur fournir un lieu sûr, car la prison de Kober n’était plus comme ça, alors des gardes sont venus vers eux et leur ont demandé de se mettre en sécurité. Il a lié leur sortie au chaos qui régnait à Khartoum en raison des combats entre les forces armées et les Forces de soutien rapide, il a dit que les islamistes ne profitent pas du conflit actuel, et que ceux qui veulent les retirer de la scène et les impliquer dans le conflit sont ceux qui essaient de compenser les pertes qu’ils ont subies face aux forces armées, en référence aux Forces de soutien rapide, dont la bataille, selon lui, est en train de perdre.
Évolution de la scène soudanaise…À qui profite la libération des dirigeants du régime d’Al-Bashir de prison ?
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