L’éditeur a confirmé que « le livre en question n’a pas été confisqué en raison de son contenu, mais plutôt parce qu’il ne figurait pas dans la liste initialement soumise à la direction de l’exposition comme le stipulait le règlement », la censure est-elle de retour en Tunisie ? Les avis divergeaient samedi au Salon international du livre de Tunis, à la suite du désistement d’un auteur critique du président Kais Saied et de la fermeture du pavillon de la maison d’édition.
L’éditeur du livre « Frankenstein Tunisie », qui dessine une caricature de Saïd, a rouvert son stand ce matin, affirmant à l’AFP qu’il avait « dissipé le malentendu » avec les organisateurs de l’exposition, les hommes de la sécurité ont confisqué tous les exemplaires du livre affiché et fermé le stand « Dar Al-Kitab », affirmant « possession d’un livre non autorisé », cela s’est produit moins d’une heure après l’ouverture de l’exposition, en présence du président Saied, qui a souligné dans un communiqué l’importance de « libérer la pensée », après avoir enlevé la bâche de sa tribune, sur laquelle était placée une pancarte disant « Cette aile est fermée par une décision arbitraire », Habib Al-Zoghbi est revenu samedi sur ses accusations de « censure », l’éditeur a confirmé que « le livre en question n’a pas été confisqué en raison de son contenu, mais plutôt parce qu’il ne figurait pas dans la liste initialement soumise à la direction de l’exposition comme le stipulait le règlement ».
L’auteur du livre, Kamal Al-Riahi, a présenté son auteur comme un texte « politique » inspiré de l’histoire de Frankenstein incarnée dans Qais Saeed, qui, selon lui, a été élu sur fond d’investissement dans la colère et les frustrations. d’un peuple désillusionné par le système en place depuis la révolution de 2011, l’éditeur est revenu sur ses « déclarations hâtives » qu’il avait faites vendredi, soulignant que le retrait du livre « n’était pas de la censure mais plutôt une question de procédure ». Il a expliqué qu’il n’avait pas inclus le titre dans sa liste préliminaire en raison du retard dans son impression, Zoghbi a confirmé que certains exemplaires sont « disponibles dans les librairies de Tunis » et que le livre sera réimprimé et rendu à l’exposition avant sa fermeture le 7 mai.