Le conseil militaire au pouvoir au Mali a annoncé que le référendum sur une nouvelle constitution se tiendrait le 18 juin, après qu’il était initialement prévu pour le 19 mars, dans un droit important vers le retour des civils au pouvoir dans un pays confronté à des attaques djihadistes et à une crise profonde, crise multiforme.
Ce référendum est la première étape approuvée par le vote d’un calendrier de consultations et de réformes émis par les colonels qui conduirait à des élections en février 2024 dans le but de ramener les civils au pouvoir, en reportant le référendum, les militaires arrivés au pouvoir par la force en août 2020 ont émis des doutes sur leur adhésion totale au calendrier, cependant, le Conseil militaire, qui a gouverné des pays confrontés à des attaques djihadistes et plongés depuis 2012 dans une crise profonde et multiforme, a minimisé l’importance de ce retard, « Les électeurs devront répondre par oui ou par non à la question suivante : Êtes-vous d’accord avec le projet de constitution ? », a déclaré Maiga, la campagne débutera le 2 juin à 00h00 (heure locale et GMT) et se terminera à minuit le 16 juin, et le colonel Maïga a déclaré lors de l’officialisation du report du référendum en mars que « le calendrier est un outil de planification », soulignant que « le délai reste la date à laquelle nous avons pu négocier avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest », notant que « le chef de l’Etat s’engage à respecter pleinement cette date » en 2024.
Le calendrier fixé par les militaires et leurs promesses de le respecter et de remettre le pouvoir aux civils en mars 2024 après les élections de février ont convaincu la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest en juillet 2022 de lever les sanctions commerciales et financières imposées au Mali, pays pauvre et enclavé pays souffrant de stagnation économique et de manque d’électricité, le groupe ouest-africain, qui faisait face, depuis le premier coup d’État des colonels maliens en août 2020, à une série de coups d’État dans la région, a imposé ces mesures en janvier 2022 alors que l’armée prévoyait de rester au pouvoir pendant cinq ans.