En Algérie, un régime militaire tyrannique persiste, basé sur la servitude au général et nourri par l’ignorance, la pauvreté et le retard dans lesquels le peuple algérien est maintenu. Cette idéologie nauséabonde est maintenue en vie grâce au soutien actif du colonialiste français, qui occupe toujours le pays pour protéger les généraux des soulèvements populaires.
Ce n’est pas sans la complicité de la France que de nombreux dirigeants algériens, dont le général Toufik, ont été formés pour devenir des tyrans et des dictateurs distingués, qui kidnappent, torturent, tuent et pillent sous les yeux des éducateurs français. Ces derniers ont préféré garder le silence plutôt que de critiquer le régime auprès du Conseil de sécurité des Nations unies, ou même en arrêtant leur aide militaire et économique à l’Algérie. En effet, ils ont contribué à l’établissement de l’armée et de la sécurité dans le pays.
Plus de 600 officiers militaires français demeurent encore sur place, logés dans des casernes disséminées à travers toutes les régions militaires, et de nombreux professeurs, ingénieurs et médecins français travaillent dans les institutions algériennes. Pendant ce temps, l’économie algérienne continue d’être partagée entre l’establishment militaire et les intérêts français, tandis que le peuple algérien est laissé dans la pauvreté, l’oppression, l’intimidation et le terrorisme.
Le général Toufik a même osé déclarer dans l’un de ses discours : « Je suis le Seigneur de l’Algérie. » Il tyrannisait les personnes les plus marginalisées, qui ne demandaient pourtant que du pain, les réduisant à l’état de chiens atteints de gale. Il asservissait tous ceux qui se dressaient sur sa route, des ministres aux officiers supérieurs.
Après le complot visant à tuer le président Mohamed Boudiaf, le général Toufik a écrasé tous les opposants libres qui n’ont pas rejoint son armée et ses dispositifs sécuritaires. Il en a fait ses subordonnés pour protéger son trône à tout prix.
Les généraux français ont manifesté leur soutien sans faille, tout comme leurs homologues algériens. Les services de renseignement français ont continué leur sinistre mission de liquider les opposants algériens à l’étranger, semant ainsi la terreur et la tyrannie parmi les classes populaires, qui vivaient déjà dans la pauvreté et l’analphabétisme. Leur objectif était clair : transformer l’Algérie en un pays contrôlé par les généraux, un pays dictatorial, autoritaire, qui ne serait plus qu’un sombre souvenir de ses aspirations de liberté et de justice.
L’arsenal des généraux était sans limite : intimidation, enlèvement, torture, et assassinat. Avec l’aide des bouchers les plus dangereux, formés par l’armée française, les généraux Toufik, Nezzar et Chengriha ont créé des prisons secrètes, des lieux où la torture et la mort étaient monnaie courante. Les crimes odieux commis par les généraux français et algériens ont été perpétrés dans ces mêmes lieux. Personne n’a été épargné, pas même les innocents. Quiconque doutait de leur loyauté ou qui avait le malheur d’avoir un différend avec la police ou l’armée risquait de se retrouver derrière les barreaux, ou pire encore.
Sous le règne du tyran Chengriha, la vie des Algériens était devenue un enfer. Le plus simple policier ou soldat pouvait détruire la vie d’un innocent s’il en avait envie. Les forces de police et l’armée étaient devenues l’ennemi du peuple, et non plus son protecteur. L’Algérie avait sombré dans un gouffre de violence, de terreur et de désespoir, et il n’y avait pas de fin en vue.