Politique

Les partis d’opposition : une révolte d’affamés arrivent en Algérie

Les principaux partis d’opposition en Algérie ont lancé un avertissement sévère quant à la répression systématique qui règne dans le pays, et qui risque de s’intensifier de manière violente. Dans leur rapport politique intitulé « une catastrophe dans le domaine des libertés », ils ont dressé un sombre bilan de la situation des droits de l’homme en Algérie, dénonçant près de 1 000 prisonniers politiques et des dizaines de milliers de victimes d’enlèvements et d’abus. Ils ont également pointé du doigt les longues détentions provisoires, les arrestations quotidiennes et les procès qui ne respectent pas les normes juridiques les plus élémentaires, avec des sentences imaginaires et des refus de droits pour les prisonniers, tel que le droit à la visite.

Les conditions alimentaires et sanitaires dans les prisons sont inhumaines, faute de budgets adéquats, ajoutant à l’ampleur de la crise. Les partis ont également mis en garde contre une nouvelle vague de colère populaire due à la faim, étant donné que la patience humaine a des limites. Les autorités ont lancé une attaque sans précédent contre le pluralisme partisan et le droit à l’organisation politique, avec une décision judiciaire rendue contre de nombreuses associations, notamment celles de défense des droits de l’homme.

En 2023, la régression des droits politiques s’est accélérée en Algérie, à travers des amendements étouffant les libertés inscrites dans le Code pénal. Les mesures coutumières généralisées confisquent et criminalisent la liberté d’opinion, de presse, de croyance, voire de recherche scientifique et la liberté de manifestation. La récente loi criminalisant les rassemblements, y compris ceux liés à des revendications sociales, constitue une menace pour le droit de grève.

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Les arrestations se sont multipliées depuis la qualification du Mouvement pour l’autodétermination en Kabylie (Mak) et du mouvement Rashad, d’organisations terroristes. Les partis d’opposition dénoncent l’utilisation abusive de la lutte contre le terrorisme pour enlever et tuer des Algériens. La machine judiciaire fonctionne sans interruption sur la base de l’emploi de la lutte contre le terrorisme en recourant à la confusion, à la généralisation, à l’ambiguïté, voire à la responsabilité collective, ce qui est une déviation très dangereuse.

Les partis ont averti que la tendance antisociale en cours en Algérie, qui deviendra plus dangereuse à partir de juin 2023 après l’entrée en vigueur de la loi financière meurtrière, provoquera des fluctuations fondamentales dans la société, car l’écrasante majorité sombrera dans la misère. Ils ont conclu que lorsque la garantie du pain et du lait pour les enfants est menacée, il y a une limite à la patience humaine. Personne ne peut prévoir l’évolution future, mais il est certain que si le gouvernement continue à pousser l’écrasante majorité dans le retranchement, une réaction populaire légitime est à prévoir.

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