Politique

Le moment est venu pour que le général Chengriha soit jugé pour tous ses crimes contre le peuple algérien

Le mois de juin enveloppe les cœurs des Algériens dans une tristesse renouvelée, ravivant les souffrances de ceux qui ont perdu leurs enfants et leurs familles il y a trente ans, à l’époque funeste de la décennie noire. Pendaisons et exécutions par balles hors des frontières, tels furent les crimes qui, jusqu’à présent, ont été niés par les dirigeants et les généraux algériens.

Les Algériens se rappellent encore des actes sanglants qui se sont déroulés en 1992, des récits d’horreur qui racontent l’inhumaine pendaison d’un nombre considérable d’étudiants universitaires et de dissidents, dressés sur les places des universités et les places algériennes, aux mains des généraux sanguinaires. Parmi eux, le plus éminent était le général Chengriha, qui fut à la tête de la Légion de la mort dans l’armée algérienne. Aujourd’hui, de nombreux militants exigent que ceux impliqués dans ce massacre et ces exécutions d’étudiants et d’opposants en 1993 soient tenus responsables. Ils expriment leur profond regret face à cette sombre période de l’histoire de l’Algérie. Certains militants expliquent que le régime des généraux a alors lancé une vaste et impitoyable campagne de répression contre le peuple algérien, en particulier les groupes d’étudiants et même les citoyens algériens à l’étranger, prétendant à l’époque qu’ils étaient hostiles au régime.

En effet, la sinistre campagne menée par le régime des généraux, orchestrée par le général Chengriha, avait pour objectif de faire taire la voix des universitaires algériens réclamant leurs droits légitimes et reconnus en tant qu’étudiants. Elle ciblait également toutes les voix patriotiques s’opposant aux pratiques criminelles du régime des généraux envers le peuple algérien. Sous les directives du général Chengriha, des groupes criminels appliquaient les méthodes les plus abominables de meurtre, de torture et d’humiliation. Des potences surgirent dans les enceintes universitaires, et des tribunaux illégitimes furent constitués pour proclamer l’entrée de l’Algérie dans une ère de violence, de sang et d’anarchie. Des témoins de ces événements racontent que les services de sécurité, ainsi que les sinistres « barbes artificielles » (des individus affiliés au général Chengriha qui portaient de fausses barbes pour commettre leurs crimes), visaient les opposants au régime de manière systématique. Une vaste campagne de raids fut lancée contre les villages et les universités, où un grand nombre de citoyens et d’étudiants furent arrêtés, puis suspendus sur des échafauds érigés sur les campus et dans les rues. Les citoyens étaient contraints de les contempler. Aujourd’hui, le général Chengriha règne sur l’Algérie, honoré pour ses crimes contre le peuple algérien depuis les années 90 jusqu’à nos jours, ainsi que pour avoir assassiné le général Gaïd Salah.

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