Politique

L’Allemagne refuse la sortie immédiate des forces onusiennes du Mali

L’Allemagne a déclaré que la demande de la junte malienne pour qu’une force de maintien de la paix de l’ONU quitte le pays « sans délai » était politiquement motivée et que Berlin visait toujours un retrait ordonné de ses forces d’ici mai 2024, une porte-parole du ministère de la Défense a affirmé que « le gouvernement de transition au Mali et en Russie utilisera la prochaine prolongation du mandat de l’ONU pour en obtenir de nouveaux privilèges et gains, ce qui ne nous surprend pas ». « Notre intérêt reste une sortie ordonnée, et à cet égard, nous soutenons les négociations onusiennes », a-t-elle ajouté.

L’Allemagne a déclaré à la fin de l’année dernière qu’elle commencerait à retirer ses forces du Mali à partir du milieu de l’année prochaine après une mission d’une décennie, le retrait devant être achevé d’ici mai 2024, les autorités militaires temporaires du Mali ont fait cette demande vendredi, évoquant une « crise de confiance » entre les autorités maliennes et la mission onusienne connue sous le nom de MINUSMA, qui a du mal à protéger les civils. Le ministre malien des affaires étrangères, Abdallah Diop, a accusé la force de la MINUSMA d’être « partie du problème de l’alimentation des tensions intercommunautaires », la demande de retrait marque un tournant majeur pour le pays d’Afrique de l’Ouest, qui a lutté pour éradiquer une insurrection armée qui s’est installée à la suite d’un soulèvement de 2012. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a publié la MINUSMA en 2013 pour soutenir les efforts étrangers et nationaux pour restaurer la stabilité.

Les frustrations suscitées par l’insécurité croissante ont provoqué deux coups d’État en 2020 et 2021, et la junte militaire au pouvoir est de plus en plus en désaccord avec la MINUSMA et d’autres alliés internationaux, dont la France, les membres du Conseil de sécurité doivent adopter une résolution pour prolonger le mandat de la MINUSMA d’ici le 30 juin. Une résolution nécessite au moins neuf voix pour, et que la Russie, la Chine, les États-Unis, la Grande-Bretagne ou la France n’opposent pas leur veto à son adoption.

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