La propagation d’un événement en début de semaine par les forces françaises aux frontières du Tchad et du Soudan « sans autorisation », a révélé la couverture de crises sous la cendre, que ce soit entre Paris et certaines parties à l’autorité au Tchad sur l’administration de l’Etat, ou entre la France et la Russie sur l’influence, deux analystes politiques spécialistes du Tchad et de la région sahélienne expliquent les motifs de la présence française dans cette région frontalière, la réaction tchadienne à celle-ci et son lien avec la crise soudanaise en cours.
La Garde républicaine tchadienne a arrêté une force française dans la ville d’Adré à la frontière entre le Soudan et le Tchad, lors d’une tournée du président Mohamed Idriss Deby dans la ville, samedi, pour inspecter la situation avec la présence de réfugiés soudanais et assurer la fermeture effective de la frontière avec le Soudan, le directeur du Centre de surveillance des conflits dans le Sahel africain, Mohamed Ali Kilani, explique la raison de l’objection tchadienne au déploiement français, qu’« il y a une tendance française à soutenir les groupes armés vers la frontière soudanaise, et les Français étaient d’accord avec généraux tchadiens, mais il y a des désaccords au sein de l’armée tchadienne à ce sujet, ce qui a conduit à la visite de Mohammed Deby dans la zone frontalière, Kilani ajoute un autre motif français de présence dans cette région frontalière, qui est la volonté de Paris d’éloigner les États-Unis de la région francophone, en particulier de la République centrafricaine, qui borde le Tchad et le Soudan.
Selon l’explication de l’analyste politique tchadien Jibreen Issa à la presse, la force française errait près de la frontière « Adre » avec le Soudan, en conjonction avec la présence du président Deby ; Alors la Garde républicaine l’a arrêtée, désarmée et interrogée sur la raison de sa présence, qu’il a attribuée, comme prévu.