Les Sierra-léonais se sont rendus aux urnes lors d’élections générales très disputées au cours desquelles le président sortant Julius Maada Bio brigue un second mandat au milieu d’une crise économique étouffante qui a déclenché des émeutes meurtrières l’année dernière, les crises se sont succédées dans ce pays appauvri d’Afrique de l’Ouest, qui a connu une guerre civile entre 1991 et 2002, l’épidémie d’Ebola une décennie plus tard, puis la pandémie de Covid-19 et les contrecoups de la guerre en Ukraine.
Douze hommes et femmes sont en compétition pour le poste, le principal challenger de Bio étant Samura Camara du All People’s Congress (APC). Aux élections de 2018, Bio, 59 ans, du Parti populaire de Sierra Leone a battu de justesse Kamara, 72 ans, au second tour, la hausse des prix alimentaires est un problème majeur pour de nombreux électeurs dans ce pays de huit millions d’habitants dépendant des importations, le taux d’inflation en glissement annuel était de 43% en avril, selon les derniers chiffres officiels, les bureaux de vote ont ouvert après 7 heures du matin dans la capitale, Freetown. Il est prévu de fermer à cinq heures de l’après-midi, heure locale et GMT.
Le nombre d’électeurs inscrits est d’environ 3,4 millions de personnes, dont 52,4% ont moins de 35 ans, selon un porte-parole de la Commission électorale, un candidat doit recueillir 55 % des voix pour remporter le premier tour. Dans le même temps, les Sierra-léonais élisent les membres du parlement et des conseils locaux.