Des affrontements ont eu lieu vendredi 21 juillet entre la police kényane et des manifestants lanceurs de pierres dans un quartier de Nairobi lors de manifestations pour la troisième journée consécutive, le chef de l’opposition Raila Odinga a appelé à trois jours de manifestations cette semaine, mais l’élan des manifestations s’était largement ralenti jeudi dans la plupart des régions du pays, avec la réouverture des écoles et des magasins.
Et dans le quartier pauvre de Kibera à Nairobi, qui est un fief de l’opposition, des affrontements ont eu lieu vendredi entre policiers et manifestants munis de pierres et de bâtons, dont certains ont incendié des pneus et les ont utilisés comme barricades, selon des correspondants de l’Agence France-Presse, il n’y a eu aucun rapport de violence ailleurs en dehors des manifestations précédentes qui ont fait 20 morts depuis mars, selon un bilan publié par le gouvernement et les hôpitaux, les Kenyans souffrent de taux d’inflation élevés depuis l’année dernière, plus tôt dans la journée, une foule s’est rassemblée à Kibera pour une manifestation pacifique, avec des manifestants frappant sur des ustensiles de cuisine et scandant des slogans antigouvernementaux sur le coût de la vie, mais la situation s’est rapidement détériorée lorsque la police a affronté les manifestants, qui scandaient lors des affrontements « Aujourd’hui est le dernier jour ». Les militants des droits accusent la police de faire un usage excessif de la force, la violence a alarmé les Kényans et la communauté internationale et le Secrétariat du Commonwealth se sont joints jeudi aux appels lancés aux deux parties pour qu’elles tiennent des pourparlers.
« Le Commonwealth est profondément préoccupé par l’escalade continue de la violence, des conflits et des pertes de vies humaines au Kenya et appelle tous les dirigeants et communautés à engager le dialogue », a-t-elle ajouté, « Nous appelons les dirigeants de tous les partis politiques divisés à se calmer », a-t-elle ajouté, l’opposition a annulé les manifestations d’avril et de mai après que le président William Ruto eut accepté de tenir un dialogue, mais les pourparlers ont échoué, entraînant la reprise des manifestations début juillet.