Politique

L’opposant sénégalais Ousmane Sonko entame une grève de la faim

L’opposant Ousmane Sonko, arrêté cette semaine au Sénégal, a entamé une grève de la faim, selon ce qui a été annoncé sur les réseaux sociaux, « Face à tant de haine, de mensonges, d’oppression et de persécution, j’ai décidé de résister », a écrit Sonko, soulignant : « J’entame une grève de la faim (…) J’appelle tous les prisonniers politiques à faire de même », les procureurs sénégalais ont inculpé samedi Sonko d’avoir appelé à la rébellion et à d’autres crimes et délits « non liés » à l’affaire morale pour laquelle il a été reconnu coupable en juin et ont déclenché des protestations sanglantes.

Samedi, le procureur a lu la liste des charges retenues contre Sonko sur la base des déclarations qu’il a faites et des rassemblements auxquels il a participé depuis 2021. Parmi les charges figurent l’appel à la rébellion, l’atteinte à la sécurité de l’État, l’association avec un groupe terroriste, le complot contre l’autorité de l’État et actes visant à nuire à la sécurité publique et à provoquer des troubles politiques, il doit être interrogé par un juge aujourd’hui, lundi, et lors d’une conférence de presse dimanche à Dakar, les avocats de Sonko ont annoncé que les autorités n’avaient pas respecté les droits de leur client, l’un de ces avocats français, Joan Branco, a assisté à la conférence de presse, notant que les procureurs sénégalais avaient émis un mandat d’arrêt international contre lui le 14 juillet. « Nous sommes venus ici pour vous dire que nous n’avons pas peur », a déclaré Branko, ajoutant : « Je jure de défendre un homme, Osman Sonko, dont le corps porte les espoirs de tout un peuple, c’est-à-dire de toute l’humanité ».

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Branko a annoncé le 22 juin qu’il avait déposé une plainte en France et demandé une enquête auprès de la Cour pénale internationale de La Haye contre le président sénégalais Macky Sall pour avoir commis des « crimes contre l’humanité », après les pires troubles au Sénégal depuis des années, cette démarche visait également le ministre sénégalais de l’intérieur, Antoine Félix Abdallah Dayom, et le commandant de la gendarmerie sénégalaise, le général Moussa Fall, ainsi qu’une centaine « d’autres individus ». Il comprend l’étape « de mars 2021 à juin 2023 ».

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