Josep Borrell, le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, a appelé à l’arrêt des combats en Éthiopie entre l’armée gouvernementale et les Tigréens, avertissant que cela déstabiliserait sérieusement la région de l’Afrique de l’Est.
« J’ai exprimé ma grave préoccupation face à l’augmentation de la violence contre les groupes ethniques, les nombreuses victimes et violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire », a déclaré Borrell dans un communiqué.
L’Éthiopie décrit les combats comme un problème d’application de la loi interne, une position confirmée mercredi par le Premier ministre Abiy Ahmed dans un communiqué, déclarant: «Nous rejetons toute ingérence dans nos affaires intérieures».
Des centaines de personnes ont été tuées depuis le début des combats le 4 novembre et plus de 41 000 réfugiés ont fui vers le Soudan, au milieu des informations faisant état de milices ciblant des civils.
Les Tigréens ont tiré des roquettes sur l’Érythrée voisine, tandis que les soldats éthiopiens ont été retirés des missions de maintien de la paix en Somalie et au Soudan du Sud.
En Somalie, l’Éthiopie a désarmé plusieurs centaines de Tigréens au sein d’une force de maintien de la paix de l’Union africaine.
Auparavant, l’ancien Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, avait écrit que le « TPLF » cherchait le bras de la communauté internationale, afin d’accepter un accord pour partager le pouvoir politique et continuer son influence dans la politique éthiopienne.
Les dirigeants militaires ont déclaré au Premier ministre Abyei Ahmed que l’ancien parti au pouvoir essayait de reprendre le pouvoir en Éthiopie, il est à noter que le Front de libération du peuple du Tigré (le parti de feu le Premier ministre Meles Zenawi) dirigeait le pays depuis 1991.