Tous les analystes sont d’accord que la psychologie de la peur et de la lâcheté du peuple algérien est la raison pour laquelle l’élan des manifestations en Algérie est arrêté, ainsi que, les déceptions et les mensonges mènent à la frustration. En fait, rien n’a changé depuis le début des manifestations jusqu’à nos jours, ce qui a poussé le dirigeant du pays, le général Chengriha, à croire qu’aucun changement ne sera possible et que les manifestations sont entrées dans une phase de monotonie et se sont transformées en promenade collectif.
En effet, après près deux ans depuis le début des manifestations, aucun changement ne s’est produit à tous les niveaux …
Au contraire, les arrestations sont devenues arbitraires et les services dans tous les domaines sont quasiment inexistants, en plus du manque de liquidité financière dans les banques.
Parallèlement à cela vient le chômage qui s’est terriblement répandu, essentiellement chez les jeunes, de sorte que plus de 60% des jeunes sont sans emploi, tandis que le chômage chez les femmes est supérieur à 85% dans un pays qui produit du pétrole et du gaz et dont les revenus atteignent des milliards par an.
Dans le même temps, la classe dirigeante des généraux et leurs enfants s’enrichissent d’une manière sans précédente, et les fêtes qu’organisent les fils du général Chengriha et du général Toufik aux Maldives sont la meilleure preuve. Et tout cela est le résultat de la corruption administrative généralisée, du vol au grand jour d’argent public et de la peur du peuple d’une nouvelle décennie noire, ce qui a poussé le général Chengriha à diriger les esclaves et les gardes du temple des généraux pour arrêter les citoyens libres, tandis que des dizaines d’autres ont été enlevés sans aucune preuve légale, ainsi le sort de la majorité d’entre eux n’est pas connu jusqu’à aujourd’hui.
Par conséquent, ces comportements irresponsables du système des généraux doivent nous obliger à relever le plafond de nos revendications et à n’avoir qu’une seule revendication, qui est d’abolir complètement le système des généraux, de renverser le gouvernement, de rédiger une nouvelle constitution et d’instaurer le principe de citoyenneté dans un État démocratique civil sans tutelle étranger, quelle que soit sa forme.
En revanche, cette revendication ne sera réalisée qu’en passant à l’étape suivante, la désobéissance civile généralisée ou bien le peuple algérien va devenir la risée de tout le monde, il est sorti pendant deux ans dans des manifestations pour rien juste pour des promenades.
