Le conseil militaire au Niger a annoncé le rappel de l’ambassadeur du Niger à Abidjan, après des déclarations du président ivoirien Alassane Ouattara que les militaires considéraient comme revenant à « saluer l’action armée » contre Niamey, les militaires ont dénoncé le zèle de Ouattara pour « voir se réaliser l’agression illégale et absurde contre le Niger », en référence au feu vert donné par les pays voisins du Niger en Afrique de l’Ouest pour une éventuelle intervention armée.
A son retour d’un sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO, à Abuja, Ouattara a déclaré que les chefs d’Etat s’étaient mis d’accord pour qu’une opération militaire « commence dès que possible » afin de rétablir le président nigérien isolé, Mohamed Bazoum, à son poste, après avoir été renversé par un coup d’État le 26 juillet, Ouattara a annoncé que la Côte d’Ivoire fournira un bataillon de 850 à 1 100 hommes, le Conseil national de la protection de la patrie, qui a pris le pouvoir à Niamey, a estimé que cette « hâte témoigne de la manipulation orchestrée par certaines forces extérieures », sans les nommer.
« Pour cette raison, la CNPC et le gouvernement du Niger expriment leur rejet total des déclarations faites par Ouattara, qui vont au-delà de la position commune de la CEDEAO, et ont décidé de rappeler l’ambassadeur du Niger à Abidjan pour consultations », a-t-il déclaré dans un communiqué, bien que la CEDEAO ait précédemment annoncé l’alerte des réserves, indiquant le lancement imminent d’une opération militaire au Niger, elle n’a pas encore pris de décision commune à cet égard, soulignant qu’elle donne la priorité à une solution diplomatique au Niger.
