Les partisans nigériens de la junte militaire au pouvoir dans le pays ont manifesté près de la base militaire française de la capitale, Niamey, pour exiger le départ de l’ambassadeur de France ainsi que des forces françaises au Niger, les manifestants ont brandi les drapeaux du Niger et de la Russie et scandé des slogans condamnant les positions de la France, coïncidant avec l’expiration du délai de 48 heures accordé par le conseil militaire à l’ambassadeur de France au Niger, Sylvain Etty, pour quitter le pays.
Le ministère français des Affaires étrangères avait annoncé plus tôt que les « putschistes » au Niger « n’avaient pas la capacité » de demander le départ de l’ambassadeur de France du pays, ajoutant que cela « ne pouvait être émis que par les autorités nigériennes légitimes élues », le ministère nigérian des Affaires étrangères a répondu que « la Convention de Vienne est claire sur notre droit souverain d’obliger l’ambassadeur de France à partir, après l’expiration d’un délai de 48 heures », et le ministère des Affaires étrangères de Niamey a estimé, dans un communiqué qu’il a publié, que le Niger « n’a besoin d’aucune autorisation, ni d’une interprétation de la Convention de Vienne de 1961, pour exercer ses pouvoirs et quitter l’ambassadeur » après l’expiration du délai fixé pour lui, par ailleurs, le chef de l’autorité de transition au Niger, le général Abderrahmane Tiane, a autorisé jeudi à Niamey les forces armées maliennes et burkinabé à intervenir sur le territoire nigérien « en cas d’attaque du pays », selon ce que rapporte l’Agence de presse malienne sur son site Internet, hier samedi.
Dans une déclaration commune publiée à l’issue d’une visite de la ministre burkinabè des Affaires étrangères, Ragniwende Olivia Rumba, et de son homologue malien, Abdoulaye Diop, au Niger, les trois pays ont exprimé le renforcement de leur coopération militaire tripartite, les deux ministres ont réaffirmé la solidarité de leurs pays et leur soutien au Niger « face aux sanctions illégales, illégitimes et inhumaines imposées par » la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire de l’Union ouest-africaine (Omoa) « en contravention » avec les textes de ces institutions.