Le président français Emmanuel Macron a annoncé lundi, lors d’un discours devant des diplomates à Paris, que l’ambassadeur de son pays au Niger y resterait, malgré les pressions exercées par les dirigeants du récent coup d’État dans le pays, Macron a également réitéré qu’il continuerait à soutenir le président déchu du Niger Mohamed Bazoum, dont la décision de ne pas démissionner a été « courageuse » de la part de Macron.
Macron a clarifié ses priorités de politique étrangère et a déclaré que la politique de la France « au Niger est claire, et nous la tirons du courage du président Bazoum ainsi que de nos principes et intérêts militaires », dans son discours devant les ambassadeurs réunis à Paris, Macron a souligné que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, « si elle abandonne Bazoum, les chefs du groupe seront en danger », Macron a estimé que « le problème au Niger désormais, ce sont les putschistes » et que la France devrait « rechercher de nouveaux partenaires en Afrique », soulignant que sa présence sur le continent « n’est pas seulement liée à la menace terroriste » et que « la solution militaire ne devrait pas remplacer le politique. Macron a réaffirmé que si la France n’était pas intervenue militairement en Afrique, « le Niger, le Mali et le Burkina Faso n’existeraient pas aujourd’hui avec leurs frontières connues ».
Le ministère français des Affaires étrangères avait annoncé plus tôt que les « putschistes » au Niger « n’avaient pas la capacité » de demander le départ de l’ambassadeur de France du pays, ajoutant que cela « ne pouvait être émis que par les autorités nigériennes légitimes élues ». »
Le ministère nigérian des Affaires étrangères a répondu que « la Convention de Vienne est claire sur notre droit souverain d’obliger l’ambassadeur de France à partir, après l’expiration d’un délai de 48 heures », et le ministère des Affaires étrangères de Niamey a estimé, dans un communiqué qu’il a publié, que le Niger « n’a besoin d’aucune autorisation, ni d’une interprétation de la Convention de Vienne de 1961, pour exercer ses pouvoirs et quitter l’ambassadeur » après l’expiration du délai fixé pour lui.