Le ministère nigérien des Affaires étrangères affilié au Conseil militaire a indiqué que les autorités du pays ont levé le statut d’immunité diplomatique à l’ambassadeur de France à Niamey, Sylvain Etie, après l’expiration du délai de 48 heures qui lui a été accordé pour quitter le Niger, selon un communiqué signé par le ministère nigérian des Affaires étrangères, l’ambassadeur de France « ne bénéficie plus de l’immunité diplomatique, et sa carte diplomatique ainsi que les visas accordés à lui et aux membres de sa famille ont été annulés ». La même source ajoute que des instructions ont été données à la police nigériane pour entamer les procédures d’expulsion.
Il y a quelques jours, la junte militaire du Niger a menacé de recourir à la force si l’ambassadeur de France ne quittait pas immédiatement le pays. S’adressant à l’ambassadeur, le porte-parole du Conseil a déclaré : « Qui êtes-vous pour refuser de partir ? » ajoutant : « Notre peuple doit être prêt à ne pas dormir dans les prochains jours», le conseil militaire du Niger a appelé au retrait complet des forces françaises de ce pays d’Afrique de l’Ouest d’ici le 3 septembre, on s’attend à ce que les partisans du retrait organisent une manifestation illimitée contre la présence de l’armée française au Niger, certains habitants exigeant que les autorités coupent l’approvisionnement en eau et en électricité de la base française, ainsi que la livraison de nourriture à cela, des milliers de manifestants s’étaient auparavant rassemblés devant la plus grande base militaire française au Niger, à la périphérie de la capitale, Niamey, scandant des slogans contre la présence française.
Le président français Emmanuel Macron a déclaré lundi que l’ambassadeur de France au Niger resterait là-bas, malgré la pression des dirigeants du récent coup d’État, Macron a déclaré lors d’un discours aux diplomates : La France et ses diplomates ont été confrontés à des situations particulièrement difficiles dans certains pays ces derniers mois. Je salue l’ambassadeur de France qui travaille au Niger et qui est toujours dans ce pays. La diplomatie est la voie de l’engagement, et cette voie est parfois pleine de dangers. Nous continuerons à soutenir le président Mohamed Bazoum.