Le Burkina Faso a officiellement approuvé l’envoi de forces militaires au Niger pour soutenir la junte militaire au pouvoir à Niamey, tandis que les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne envisagent d’imposer des sanctions aux dirigeants du coup d’État qui a renversé le président Mohamed Bazoum le mois dernier, dans un communiqué publié mercredi soir, le Conseil des ministres du Burkina Faso a déclaré que le conseil législatif intérimaire avait approuvé la demande présentée par le gouvernement de déployer des forces militaires au Niger, conformément à ce qu’il a décrit comme les engagements stratégiques du Burkina Faso.
Le ministre burkinabé de la Défense, Gassoum Coulibaly, a déclaré que l’objectif de l’envoi de forces militaires au Niger n’était pas de provoquer la guerre mais de l’empêcher, selon le communiqué. Coulibaly a ajouté que l’envoi de forces au Niger s’inscrit dans le cadre de la lutte de son pays contre le terrorisme, d’une manière qui répond aux aspirations du peuple burkinabé, sans donner plus de détails sur l’ampleur des forces qu’il est prévu d’envoyer à Niamey. Le ministre de la Défense a poursuivi que ce qui affecte la sécurité du Niger affecte fondamentalement la sécurité du Burkina Faso, le Conseil des ministres du Burkina Faso avait soumis au Parlement un projet de loi autorisant l’envoi de forces au Niger. Face à la menace de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) – qui comprend 15 pays – d’intervenir militairement pour ramener au pouvoir le président Mohamed Bazoum, le Burkina Faso et le Mali – dirigés par les militaires – ont annoncé que toute intervention de La CEDEAO au Niger est considérée comme une déclaration de guerre contre eux.
Dans ce contexte, le chef d’état-major de l’armée malienne, le général Omar Diarra, a déclaré que l’armée de son pays s’emploie à unifier ses efforts avec l’armée burkinabè afin de soutenir le Niger. Cette déclaration de Diarra intervient lors de sa rencontre avec son homologue burkinabé, le général Simboré Célestin, à Bamako.
