Les sanctions de l’ONU contre le Mali prendront fin jeudi après que la Russie a opposé son veto au renouvellement du régime ciblant toute personne qui viole ou fait obstruction à l’accord de paix de 2015, entrave les livraisons d’aide, commet des violations des droits de l’homme ou recrute des enfants, la Russie a ensuite proposé de prolonger d’une dernière année les sanctions de l’ONU contre le Mali, en mettant désormais immédiatement fin à la surveillance indépendante. C’est le seul pays à avoir voté oui, tandis que le Japon a voté non et que les 13 membres restants se sont abstenus, l’ambassadeur adjoint des États-Unis auprès de l’ONU, Robert Wood, a déclaré au Conseil que la Russie souhaitait abolir la surveillance indépendante « pour étouffer la publication de faits inconfortables sur les actions de Wagner au Mali qui exigent une attention particulière ». En réponse, l’ambassadeur adjoint de la Russie auprès des Nations Unies, Dmitri Polyansky, a déclaré qu’il s’agissait de spéculations et de « paranoïa », ajoutant que la Russie « soutient les intérêts du pays concerné, le Mali, comme le Conseil est censé le faire ».
La junte militaire du Mali a écrit au Conseil de sécurité au début du mois pour demander la levée des sanctions. Le mandat annuel actuel du régime de sanctions et de surveillance indépendante de l’ONU expire jeudi. L’ambassadeur de Russie auprès des Nations Unies, Vasily Nebenzia, a clairement indiqué que la Russie ne discuterait pas davantage de cette question après les deux votes de mercredi. Le Conseil a établi un régime de sanctions financières en 2017, lui permettant d’imposer des interdictions de voyager et des gels d’avoirs. Huit personnes font actuellement l’objet de sanctions de l’ONU. Des observateurs indépendants font rapport au Conseil deux fois par an sur la mise en œuvre et les nouvelles classifications potentielles, dans une affaire connexe, les États-Unis ont accusé le groupe Wagner, qui compte environ 1 000 combattants au Mali, d’avoir organisé une demande surprise de la junte militaire pour quitter une force de maintien de la paix de l’ONU forte de 13 000 hommes fermé d’ici la fin de l’année.